Sciences humaines et arts, religieux, églises occidentales, désordre mondial, 1914-1960, naissance des nationalismes, conflit des idéologies, guerre sainte
Certains prétendent que le religieux aurait ressurgi depuis le 11 septembre et serait aujourd'hui partout : en Terre Sainte, dans les schismes, dans les terrorismes, etc. Cette idée de « retour » du religieux signifie, en creux, que celui-ci aurait « disparu » entre 1914 et 1960 et ne serait véritablement « revenu » qu'en 2001.
Bien qu'en effet les états aient cherché à se séculariser en se séparant des Églises et que certains domaines, comme l'enseignement, en aient été profondément changés, on ne peut pas parler d'une véritable sécularisation des sociétés au XXe S.
Tout d'abord, le religieux préexiste aux religions (« homo religiosus ») et les sociétés fonctionnent toutes sur la base de fonctions religieuses (commémorations, sacralisations, sacrifices...). Il s'agit là d'un sacré civil distinct des confessions, mais qui peut être récupéré par l'une d'entre elles. C'est notamment le cas aux États-Unis, où le religieux civil a été fortement christianisé pour faire du pays la « grande nation sous le regard de Dieu ».
[...] Se convertit au catholicisme en 1906. Maritain devient le principal penseur thomiste. Entre 14 et 39, enseigne à paris. Rome l'impose à l'institut catholique. Années de Meudon Epouse une femme russe (c'est la mode) qui écrit les grandes amitiés En 19, Maritain écrit art et scholastique aller chercher dans saint thomas une esthétique. Crée un mouvement culturel en faisant de saint thomas un penseur à la mode Meudon devient un lieu de conversion. Surnaturalisme face au pari anticlérical et intellectuel surréaliste collection du roseau d'or qui édite le renouveau catholique. [...]
[...] L'Allemagne, quant à elle, reprochera aux Alliés l'usage des troupes coloniales et des balles explosives. A noter : les crimes de guerre sont renforcés lorsqu'il y a un fossé de civilisation entre les belligérants. Pour certains, élites et volontaires essentiellement, la guerre est transformée en croisade particulière et on lui ajoute une valeur idéologique supplémentaire propre à chaque individu. Ces individus étant issus des milieux universitaires en grande majorité, il semble intéressant d'observer les nombreuses enquêtes menées sur le monde étudiant entre 1912 et 1914. [...]
[...] En effet, le climat intérieur est tout à fait favorable. Des congrès pour la paix ont lieu à Paris, l'Etat renoue diplomatiquement avec le Vatican, la sociologie catholique se diffuse dans le pays et de nombreux convertis viennent grossir les rangs de l'Action française. Quant à la politique extérieure, elle est plutôt positive puisque la France joue son rôle de bras armé de l'Occident en 1920, en aidant militairement et avec succès (par l'envoi de généraux comme un certain De Gaulle) la Pologne naissante, attaquée par les Russes. [...]
[...] Bien plus, le mouvement anticlérical tend à s'éteindre, comme en témoignent les révoltes et menaces de sécession de l'Alsace-Lorraine en 1924, lorsque les radicaux au pouvoir tentent de relancer l'anticléricalisme (c'est pourquoi ces régions restent concordataires encore aujourd'hui). Néanmoins, amertume et frustration demeurent. Ceux qui étaient partis en 14 avec l'idée de mettre fin aux guerres de religion en reviennent avec une mauvaise conscience et le sentiment d'avoir trahi leurs idéaux en participant aux unions sacrées (c'est le cas de la majorité des membres de la SFIO). Ils décident alors de changer de révolution, passant de 1789 à 1917. Des socialistes de 14 comme J-R. [...]
[...] Le plus important de ces hommes est le père Bernadot (1883-1941), un dominicain envoyé à Paris pour créer une organisation en remplacement de l'Action française. Dirigeant déjà La vie spirituelle depuis 1919 (jusqu'en 1944), il crée en octobre 1928 La vie intellectuelle (jusqu'en 1956). Peu après, il poursuit avec Les éditions du Cerf (1929) et l'hebdomadaire Sept (1934). il collabore alors avec les laïcs de la nouvelle presse et forme de nombreux journalistes dont Hubert Beuve- Méry (fondateur du Monde). Lors de la guerre d'Espagne, Bernadot s'oppose au franquisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture