Au cours des quelques 130 années qui séparent l'accession des 13 colonies à l'indépendance de l'entrée de la GB dans la Première Guerre mondiale, les relations anglo-américaines passèrent par des phases contrastées. En 1812, un nouveau conflit qui s'étala sur 2 ans marque une sorte de revanche de la GB, mais cette seconde guerre anglo-américaine fut aussi la dernière. La progressive montée en puissance des USA au cours du XIXe constitua un facteur géopolitique nouveau, que la GB dut prendre en considération (...)
[...] Ce renforcement des liens économique n'allait pas de pair avec un renforcement des liens diplomatiques. Si Disraeli et Gladstone furent populaires outre- Atlantique, il faut attendre la fin du 19e pour voir les deux pays s'engager dans ce que Bradford Perkins a décrit comme le grand rapprochement B. Le rapprochement de deux impérialismes Bien que par principe hostiles au colonialisme, les Etats-Unis manifestèrent fin 19e des volontés expansionnistes dans le pacifique (annexion d'Hawaï, Guam, Philippines en 1898), et dans le golfe du Mexique (annexion de Porto Rico, protectorat sur Cuba en 1898 aussi). [...]
[...] La région devint attractive quand commença à prendre forme (vers 1840) l'idée de percer un canal transocéanique à travers l'isthme de Panama. En 1852, lorsque les britanniques transformèrent les îles de la Baie en colonies de la couronne, les américains protestèrent au nom de la doctrine Monroe et la situation entre les deux pays se dégrada à nouveau. Finalement la GB renonça à ses droits sur cette région ainsi que sur la côte des moustiques (1860). La dernière crise grave de la période date de la guerre de sécession (1861-1865), et la question de l'intervention britannique dans le conflit était cruciale (et souhaitée par le sud). [...]
[...] La crise vénézuélienne de 1902 fut la dernière crise ouverte entre les deux pays, mais se calma rapidement. Le fait qu'en 1914, les EU demeurèrent neutres alors que la GB entrait en guerre montre les limites de l'anglo-saxonnisme face au courant isolationniste. Wilson demanda d'ailleurs au peuple américain d'être neutre en pensée comme an action Il n'empêche que les objectifs des deux puissances étaient de plus en plus complémentaires et que Wilson lui- même était entouré d'un certain nombre de conseillers pour qui l'entente avec la Gb était un objectif primordial. [...]
[...] L'époque des tensions sporadiques (1783-1872) A. D'une guerre à l'autre (1783-1814) La paix de Paris septembre 1783) avait concédé aux Etats Unis un territoire plus vaste que celui des 13 colonies originelles. Si le traité permit une normalisation des relations entre les deux états, des problèmes persistèrent : les britanniques maintinrent l'interdiction de commercer avec les américains et n'autorisèrent qu'un trafic limité entre les EU et les Antilles britanniques. Viande et poisson, deux denrées essentielles ne figuraient pas dans les produits autorisés entraina une contrebande active). [...]
[...] L'alliance objective entre les deux nations s'expliquait par les horizons différents de leurs politiques expansionnistes respectives : les EU s'intéressaient prioritairement au pacifique qui n'était as pour la GB un objectif prioritaire (mais une simple extension de leur empire indien). C. Des crises rapidement résolues Parallèlement à cette convergence de vues, les différends ponctuels entre les deux pays furent rapidement résolus. Le projet de canal transocéanique en Amérique centrale fut l'occasion de réviser le traité de Clayton-Bulwer de 1850. 1912-1914 : nouvelle contestation à cause de la décision du congrès d'exempter les navires américains du péage pour le passage du canal. [...]
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