Aujourd'hui, le Brésil est une grande puissance agricole reconnue internationalement. Premier producteur mondial de café, d'agrumes, grand exportateur de soja par exemple. Tout au long de cette synthèse bibliographique réalisée à partir d'une dizaine de chapitres d'ouvrages et d'articles scientifiques, nous essayerons de comprendre les paysanneries au Brésil. En effet lorsque l'on pense au Brésil d'un point de vue agricole, on fait souvent référence à cette très forte dualité entre une agriculture dite performante relevant de « l'agro-business » et une agriculture familiale peu compétitive. Qu'en est-il réellement ? Comment l'agriculture familiale s'organise-t-elle ? Beaucoup d'organisations professionnelles paysannes se sont créées dans l'optique de lutter contre les inégalités socio-économiques et territoriales. Quelles sont donc les organisations qui agissent et dans quelle optique ? Très souvent une partie des revendications paysannes se fait entendre par les gouvernements politiques en place qui vont mettre en œuvre des politiques territoriales et sociales. En quoi les réformes agraires successives et les programmes politiques sociaux sont-ils des résultats des mouvements sociaux ? La synthèse s'articule en trois parties qui fonctionnent sur le principe des « poupées russes ». En effet c'est parce qu'il y a une très forte solidarité au sein des communautés paysannes que des organisations professionnelles, pour revendiquer des inégalités, sont nées. Ces organisations quant à elles sont à l'origine de la réforme agraire et du Programme d'Appui à l'Agriculture Familiale (PRONAF).
[...] Ce type de réciprocité produit une certaine forme de confiance entre ces membres et ceux qui ne participent à la réalisation d'une structure communautaire perdent son prestige et son honneur. Un exemple qui illustre bien cet esprit de communauté apparaît dans le chapitre les noyaux de la réforme agraire comme espace d'intégration sociale: le cas de la famille Pereira de Maria Helena Rocha Antuniassi. C'est une étude qui porte sur des travailleurs qui se sont installés en groupe dans lequel ils ont recréé des liens de parenté au sein d'un assentamento. [...]
[...] Ainsi, cette agriculture dite familiale et paysanne produit aussi bien pour le marché intérieur que pour le marché extérieur. Par exemple, elle produit environ 1/3 de soja, participant à 2/3 dans la production de tubercules et surtout c'est elle qui est chargée de la production de café, tabac, orange autant de cultures qui demandent une grande minutie et un ramassage à la main. En résumer les grandes exploitations sont essentiellement producteur de soja, canne à sucre, riz et occupants une place importante dans l'élevage des bovins. [...]
[...] II- Les principales formes d'organisation professionnelles paysannes Les organisations professionnelles paysannes correspondent à une structure juridique socioprofessionnelle. Contrairement à la communauté où on est membre par naissance, les organisations professionnelles sont composées de membres ayant adhéré par choix libre et volontaire en échange du paiement d'une part social. Pour Eric Sabourin il existe 4 types d'organisation : les syndicats paysans, les coopératives, les solidarités religieuses au micro-crédit et les associations de producteurs. Nous avons fait le choix de se cantonner aux organisations professionnelles à savoir les syndicats les plus importants puisque ce sont essentiellement eux qui sont à l'origine des réformes qui seront développées en troisième partis. [...]
[...] Quant aux jeunes , ils se disent prêts à reprendre l'exploitation familiale même pour un revenu faible à condition d'avoir un minimum d'accès à la vie sociale et culturelle. On constate que l'école joue un rôle éducatif puisque les jeunes sont de plus en plus demandeurs de savoirs L'agriculture familiale fonctionne en communautés paysannes Au Brésil, la communauté rurale est une forme d'organisation rurale sans statut juridique. Pour Fichter, une communauté est un groupe territorial d'individus maintenant des relations réciproques et utilisant des ressources communes pour satisfaire des projets communs Concernant la communauté paysanne, elle se fonde sur la parenté, sur une interdépendance économique d'un point de vue des activités et des ressources locales. [...]
[...] 1-Origines et occupations Le MST n'est pas une nouveauté au Brésil puisque c'est la simple poursuite des luttes paysannes assez radicales qui avaient débuté au moment où le pays devient une colonie Portugaise. En effet, cela a commencé par exemple avec les Quilombos, esclaves noirs qui ont lutté pour obtenir leur indépendance .Le MST résulte d'une occupation successive de terres dont la première occupation de terres improductives a eu lieu le 7 septembre 1979. Un élément paradoxal qui mérite d'être soulevé est que les premières occupations ont eu lieu dans les États du Sud comme Rio Grande do Sul alors que ce sont des États qui sont loin d'être les plus pauvres et où il y a beaucoup moins de problèmes pour obtenir des terres que dans le nordeste notamment. [...]
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