"Je suis convaincu que tôt ou tard, nous devrons nous pencher sur le problème du servage. Je pense que vous serez tous de mon avis : il vaut beaucoup mieux que l'initiative vienne d en haut plutôt que d'en bas." Tel était le constat réaliste du Tsar Alexandre II en 1856 face à une Russie bloquée par son archaïsme.
En effet l'Empire multinational russe dominé par la population slave connait un important retard politique, économique et social sur le reste de l'Europe. Bien que persuadée de posséder le "génie russe", la Russie de 1850 n'est pourtant pas encore entrée dans le XIXe siècle. Face à ce constat accablant, reformer le système est une nécessité. Ainsi, dans un pays à forte tradition autocratique, réformer la Russie de 1850 à 1914 semble être un défi paradoxal.
Il est alors intéressant de se demander en quoi les réformes menant à des améliorations pratiques, mais refusant toutes modifications politiques n'ont pas permis à la Russie, à la veille de la Grande guerre, d'achever sa transition politique et sociale ?
À l'aube du second XIXe siècle, la Russie est un Empire ancien et immense qui n'a de cesse d'accroître sa zone géographique d'influence. Si la Russie ne cherche pas à coloniser des territoires lointains et exotiques comme la France ou la GB, elle est largement tournée vers l'est. Ainsi, le colonialisme russe s'exprime tant en Asie centrale qu'en Extrême-Orient. En 1850, la Russie compte alors 75 millions de sujets répartis sur plus de 20 millions de km carré.
[...] Et, le 9 janvier 1878, le général Trepov, chef de la police, est assassiné. La coupable, une jeune fille, Vera Zassoulitch est acquittée, ce qui suscite l'émulation dans les milieux révolutionnaires. Alexandre II échappe de nouveau à la mort, le 2 avril 1879, quant il est pris pour cible aux abords de son palais. D'ailleurs, une nouvelle organisation secrète, Narodnaïa Volia (La Volonté du Peuple) se donne à présent pour but de l'assassiner. Son train personnel est d'abord pris pour cible, puis une bombe détruit la salle à manger de son palais. [...]
[...] Lorsqu'il accède au trône, il a deux choix : poursuivre la voie de son père dans les réformes libérales ou s'engager dans la voie autocratique. Conseillé par son maître pobiédonostev, il choisit la seconde option, et signe un manifeste autocratique dans lequel il déclare une foi inébranlable dans la force et la justice du pouvoir autocratique Il se montre fermement opposé au gouvernement représentatif voulu par les anciens ministres de son père : Melikov, Milioutine et Abaza. Ceux-ci démissionnent d'ailleurs après le manifeste. [...]
[...] Pourtant ce dernier n' a jamais souhaité mettre en cause le principe d'autocratie. Il s'agit alors plus d'une régénérescence de l'action autocratique afin de renforcer et stabiliser les pouvoirs du tsar. Alexandre II souhaite en effet des réformes amenant des améliorations pratiques et refuse ainsi toute modification politique. La nouvelle administration locale : La réforme la plus importante est celle de la création des Zemstva en janvier 1864 (supprimées en 1890 par Alexandre III), qui tente d'améliorer la gouvernance et l'organisation administrative au niveau local. [...]
[...] L'élaboration de la réforme se fait de 1856 à 1861. Une première déclaration faite par le tsar à la noblesse en mars 1856 annonce la nécessité de supprimer de servage. Malgré les réticences de la noblesse, un premier pas est effectué début 1858, sous l'initiative de 3 provinces souhaitant redéfinir les relations entre les serfs et le propriétaire. Le tsar permet alors la création de comités locaux fondés sur trois principes : - Rachat des enclos par les paysans dans un délai de 12 ans - Constitution de communautés paysannes - Jouissance d'un enclos laissé au paysan pour leur subsistance contre paiement de la corvée et redevances Enfin, en faisant sortir de l'ombre le Comité secret créé en 1857, l'émergence du nouveau Comité des affaires paysannes met en branle la rédaction de la réforme. [...]
[...] Il veut poursuivre la politique extérieure d'ouverture à l'Ouest, notamment dans les relations Russie-France. En 1898 le Tsar organise une conférence internationale sur la réduction d'armement Volonté d'intervenir sur la scène internationale. Le développement économique a pour incidence une lourde imposition des paysans, le pouvoir tente d'aider le départ des paysans vers l'industrie. EN 1897 on met en place un bureau de travail qui centralise les offres d'emploi. Mais cette tentative est réduite à la ville de Kharkov et les entrepreneurs n'apprécient guère cette publicité qui les empêche d'embaucher dans n'importes quelles conditions. [...]
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