Patronat, politique française, capitalisme, droite française, nationalisation, privatisations, Chirac, Balladur, Ambroise Roux, Association Française des Entreprises Privées (AFEP), Medef, Mitterrand, Laurence Parisot
Durant les années 1980-1990, le contexte international est favorable au patronat : c'est la glorification de la finance et du capitalisme due à la réussite de Thatcher, de Reagan ou encore de Kohl, pour relancer la croissance par la libre entreprise. On constate également l'émergence de « Golden Boys » adulés, des self-made man comme Bernard Tapie.
Dans les années 1980 en France, le dialogue entre les politiques et le patronat s'intensifie pour renouveler la droite française. Ambroise Roux, qui a créé en 1982 l'Association Française des Entreprises Privées (AFEP) dans le but de recréer l'establishment mis à mal par les nationalisations, est ainsi très écouté.
[...] La conquête de l'opinion et de l'espace public Une nouvelle organisation, le MEDEF Nécessité de séduction, mais surtout idée d'occuper l'espace public : Yvon Gattaz quitte le CNPF les patrons au pouvoir n'ont plus besoin d'un négociateur. Gattaz remplacé par Périgot, succédé par Jean Gandois, grand patron de la chimie. Jean Gandois est la principale victime du clash entre le pouvoir politique et les patrons. Après la cohabitation, Mitterrand réélu en 1988, mais il admet le virage libéral introduit par Chirac. Nouvelle cohabitation en 1993 : Balladur renforce la politique favorable au patronat : Chirac Président, mais cohabitation avec Jospin en 1997. [...]
[...] Octobre 1998: la direction du CNPF décide de devenir le MEDEF (Mouvement Entreprises de France). Sous l'impulsion de Kessler, l'idée du Medef est d'avoir un parti de l'entreprise ambition politique, pas seulement de protection des intérêts patronaux : volonté de réforme de l'Etat. Kessler veut que la politique découle des intérêts des entreprises. Cela accélère la mobilisation patronale contre les 35 heures. Mais l'image des patrons n'est pas réellement réhabilitée : Baron Seillière moqué (vieille France). L'assouplissement Parisot 2005 : Seillière la place de dirigeant du Medef à Laurence Parisot. [...]
[...] C'est principalement à partir de l'AFEP que s'écrit le programme de la droite pour 1986. Edouard Balladur, expert économique de Chirac, porte ce programme centré sur les privatisations. Yvon Chautard, numéro 2 du CNPF et proche des politiques, critique ouvertement la politique d'Yvon Gattaz, directeur du CNPF jugé trop conciliant avec les socialistes cela conduit Gattaz à finalement approuver le programme du RPR de Chirac en 1984, car il va dans le sens du libéralisme. La victoire des patrons en 1986 Victoire de la droite en 1986 victoire des patrons contre un Mitterrand discrédité par le chômage. [...]
[...] Première dirigeante de moyenne entreprise à accéder à la tête du patronat : + sympathie. Elle est PDG de l'important institut de sondage IFOP : lien direct avec la politique. Restauration de l'image du patronat, même si Parisot est restée dans la même ligne idéologique, par exemple dans l'opposition permanente contre les 35h et pour la flexibilité. Aout 2007 : Sarkozy se rend à l'université d'été du Medef signe apprécié par le patronat. Sarkozy n'est pas pour autant revenu sur les 35 heures : négociations difficiles avec les différents groupes de pression il a acheté le calme social de la CGT et de FO en maintenant les 35 heures. [...]
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