Monde du travail, radicalisme, travailleurs, action sociale, unions nationales
Le mot « radical » fut, à partir des années 1820, un substitut au mot « républicain ». On associe donc le radicalisme à la république dotée de la plus grande longévité. C'est en 1870 que naît celle-ci, dans un contexte de défense nationale, alors qu'en octobre, Gambetta s'envole de Paris pour rallier la France. Dans le dernier tiers du XIXème siècle, l'essor du l'industrialisation se fait sentir en France et celle-ci s'amplifie avec le second processus d'industrialisation et les premiers pas de l'OST dans les années 1930. Cette République commence avec une phase de crise économique avant une phrase de croissance à partir de 1896. La crise reprend dans les années 1930.
[...] Un anticléricalisme fort la caractérise aussi. Il veut l'universalisation de la petite propriété pour la fin du salariat. En 1946, un référendum sonne la fin de la IIIème république que seuls les radicaux ont défendue, pourtant le programme du CNR a quelques accointances avec le radicalisme. En quoi le radicalisme a-t-il mené un combat pour une République de petits propriétaires au nom de l'émancipation du travailleur qui l'a fait passer de l'extrême gauche au centre et a posé les bases de l'Etat Providence? [...]
[...] Ils veulent la démocratiser. L'enseignement secondaire, qui était resté payant, recrutait la majorité de ses élèves dans les classes élémentaires, également payantes. Les premières mesures sont prises et le secondaire devient entièrement gratuit en De timides mesures sociales Au temps du cartel des gauches entre 1924 et 1926, l'alliance avec les socialistes est nécessaire. Des points de convergence subsistent : les assurances sociales, la défense des monopoles d'Etat, le rejet des mesures fiscales de Poincaré. Un conseil économique et social est créé La crise des années 1930 : expression d'une vision archaïque des mondes du travail. [...]
[...] L'électorat radical se crispe face aux réformes. Lanessan déclare ainsi : les électeurs radicaux commencent à serrer leur bourse quand on leur parle des réformes ou les collectivistes ont mis la main Les théories blocardes Jaurès sont critiquées par la SFIO fondée sur des bases révolutionnaires. Le déclin est annoncé et se confirme après l'hécatombe de la guerre en 1919. III 1946 : un radicalisme modérateur aux prises avec ses contradictions. Ces années sont marquées par une crise économique qui affecte les mondes du travail. [...]
[...] Les radicaux font de l'anticléricalisme leur cheval de bataille. Un mouvement pour l'action sociale, en opposition aux opportunistes 1. Une conception nouvelle de l'Etat L'Etat libéral doit être remplacé par l'Etat social au service du citoyen et intervenir face au laisser-faire. La puissance publique doit agir comme une entité régulatrice. Le thème du service public, initié par les Paul Brousse est vite réfuté par Jules Guesde du côté socialiste. Il est repris par le juriste Léon Duguit et s'adapte parfaitement à la pensée radicale. [...]
[...] Le radicalisme subsiste donc surtout en tant qu'état d'esprit réformiste et même au sein d'un socialisme adouci. Puisant ses sources dans l'optimisme et le rationalisme des Lumières, les radicaux ont su soutenir l'œuvre républicaine et scolaire pour intégrer les mondes du travail. Les premières grandes mesures de soutien au monde ouvrier ont été de leur initiative. Une intervention massive dans le monde du travail commence avec eux. Cependant, la concurrence sur son aile gauche a conduit une désolidarisation vis-à-vis des ouvriers, au même titre que la peur du collectivisme chez les petits patrons. [...]
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