La question sociale c'est a priori l'accroissement très fort des inégalités à partir du moment où se développe le capitalisme et débute la révolution industrielle. Finalement, c'est la question ouvrière qui est le centre de la question sociale. Cette dernière englobe les problèmes de famine dans le monde rural, la lutte des classes entre la bourgeoisie et le prolétariat, les transformations de la société, ses contraintes, ses crises, ses contradictions. C'est aussi la question du servage et de l'esclavage. Bref, ce sont les rapports sociaux entre les différentes classes au XIXe siècle qui constituent la question sociale. Il faut s'interroger sur le diagnostic de la question sociale et sur son évolution au XIXe siècle. On peut émettre une première hypothèse : il y a eu accroissement initial des inégalités puis réduction de celles-ci. Jusqu'à quel point l'ordre économique suscite-t-il la question sociale pour reprendre la sémantique marxiste ? Quelles réponses possibles ?
Ce monde ouvrier s'organise à travers des syndicats et des grèves pour dénoncer ses conditions de vie : une pression est exercée, mais trouve-t-elle réponse ? Cette réponse peut passer par le droit, qui tente alors de limiter les effets du capitalisme. En outre, l'extension du suffrage universel et la démocratisation de la société (politique, enseignement…) permettent des réformes significatives. Cette époque est aussi celle des premières formes d'intervention de l'État par une prise en charge de certains biens collectifs. Il faudra en discerner les limites en 1914.
[...] Il faut d'abord constater le bouleversement social provoqué par la révolution industrielle, et avec lui l'apparition d'une question ouvrière. Il faut en second lieu, à travers une approche sociologique, rendre compte de la faible capacité intégratrice de la société industrielle, et en même temps d'une tendance à l'exploitation du travail et à l'accumulation du capital. En dernière analyse, la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle esquissent bien un premier dépassement de la question sociale à travers un réformisme dont les effets restent cependant insuffisants. L'ampleur de la question sociale au XIXe siècle. [...]
[...] Parmi les plus notables, on peut citer la révolte des canuts en 1831 à Lyon, ouvriers du textile qui se sentant menacés par l'avancée du machinisme et par leur appauvrissement : vivre en travaillant ou mourir en combattant Ces soulèvements ouvriers sont sévèrement réprimés, accentuant ainsi le fossé qui existe entre une classe possédante et une classe prolétaire. Parmi les mouvements de lutte il y a aussi les journées révolutionnaires de 1848 ou encore la commune populaire. Mais c'est surtout l'expansion du syndicalisme qui manifeste ces luttes. Au Royaume-Uni, il prend naissance parmi les élites ouvrières ; au début du XIXe siècle, c'est le chartisme qui réclame des chartes portant sur le travail, et représente les débuts de la négociation collective. [...]
[...] Elle est marquée par un attachement primordial au mariage, une certaine austérité des principes, une éducation stricte, notamment pour les filles, une cohésion très forte : sens des hiérarchies, de la respectabilité, des stratégies familiales, ainsi que le souci de l'ascension par le savoir et l'éducation. Très tôt se forment des classes moyennes, faites d'employés, de professionnels indépendants, de fonctionnaires. La clé de cette question sociale est bien l'opposition entre la bourgeoisie et le prolétariat. Une extrême dureté de la condition ouvrière La pénibilité des conditions de travail Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la journée de 15 heures est une pratique commune, et le repos hebdomadaire n'est pas rendu obligatoire par la loi. Bref, ces populations travaillent sans congés. [...]
[...] En ce sens, la société industrielle moderne est une société de questions sociales. De bien faibles palliatifs Face à cette précarité, ce dénuement des catégories défavorisées, il n'y a pas pour Durkheim beaucoup de réponses, sinon une certaine prise en charge de l'individu par l'Etat. Il se méfie toutefois de la possible hypertrophie de l'Etat, qualifié de monstruosité sociologique En ce sens, le conflit ne peut être posé en termes de haut et de bas. La question sociale, traduction des caractéristiques économiques de la première révolution industrielle Une économie d'accumulation du capital La première vision est celle de Marx qui dénonce la stérilité du capitalisme ; c'est ce dernier qui est la source fondamentale de l'exploitation du prolétariat. [...]
[...] (Nous verrons bien si cela aboutit). Ce qu'il faut montrer est que le capitalisme renforce sans cesse sa capacité d'organisation dans les luttes, les manifestations, les grèves et sa capacité à obtenir des avantages. La multiplication des luttes A partir des années 1860-1870, les luttes ouvrières s'intensifient et avec la multiplication des grèves, qui touchent les mines, le chemin de fer et la sidérurgie ; parmi ces grèves on peut citer celle de Decazeville ou celle de Carnaux en 1892, ou encore la grève des mineurs du Nord en 1906. [...]
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