La France est traversée par une période de mutations très fortes dans cette double décennie décisive qui a suivi 1968. La première idée de contrat social de Rousseau est dans le politique, on invente la politique, le jeu des pouvoirs à cette époque, comme réponse à la question sociale. Or on l'a montré, cette république ne fonctionne plus, il y a une crise du politique révélée par 1968, « Charles ça suffit ! », ce que crient les manifestants.
Tous les présidents, Pompidou, Giscard, Mitterrand essaient de résoudre cette crise, la montée du F.N. est un symbole de cette crise. Poser la question sociale en 1989 c'est se demander comment continuer alors que le politique ne répond plus, c'est prendre note de l'impuissance du politique.
Comment vivre ensemble alors que l'économique met en péril la question sociale ? L'argent est un élément qui divise, il y a là un défi pour la cohésion sociale (d'où le communisme, qui règle la question par l'absence d'argent, plus de pauvre ni de riche), et cela montre bien que la question sociale bute sur l'économique. Le cœur de la république est de créer des institutions qui s'interposent entre l'économique et le social, l'Etat est la solution.
[...] La deuxième piste serait de s'interroger sur la société, est-ce la même ? Y-a-t-il eu une modification sociale ? La question ne joue-t-elle pas dans d'autres rapports sociaux ? Face à la crise du politique, la réponse à la question sociale n'est- elle pas dans la culture ? On passerait à une société de l'information. La nouvelle économie Le choc de la désindustrialisation Les années 1968 1989 voient une triple transformation de l'économie. L'intégration de l'homme à la machine porte le système productif. [...]
[...] Mitterrand va agir dans la culture, B.N.F., fête de la musique, c'est la politique de la gauche, ils vont faire du politique le culturel, même si on est impuissant dans le social et l'économique, on agit dans la culture. Désormais la culture est partout, l'état va subventionner toutes les formes de cultures, même le jazz, on subventionne le printemps de Bourges, on pratique le tout culturel. C'est l'introduction du Hip-hop, du rap (Rythym and poetry, Rage against the police), du tag, etc. On légalise le mécénat culturel, c'est plus généralement la notion d'entreprise culturelle. [...]
[...] Il y a un appauvrissement relatif des économies américaines. Il y a 30% des sociétés qui vont gagner à la mondialisation, ce qui est peu différent des résultats de l'industrialisation. La révolution culturelle On a quand même une forme de cohésion, à expliquer par la présence d'une nouvelle culture. C'est une mutation radicale des systèmes de représentation et des modalités d'échange de l'information. Une crise culturelle C'est le passage de 70 à 80 qui pose problème, elle prend plusieurs formes, c'est d'abord le silence des intellectuels. [...]
[...] Cela étant dû à trois grands facteurs, il y a l'économique, qui remet en questions des frontières/économies nationales, dans le domaine des échanges les frontières nationales sont de moins en moins pertinentes, on lest saute, c'est un monde borderless plus de frontières pour les capitaux, fait suite à une longue politique européenne d'ouverture des frontières (traité de Rome, etc.), ainsi on ouvre aux capitaux, marchandises, Hommes. Toutes les politiques de l'immigration ne modifient pas les flux, ils deviennent clandestins, moins visibles, mais tout aussi présents. Tous ces flux balayent l'Etat nation. Le tout adjoint à une libéralisation des idées. L'histoire de 1789 ne se répète pas (une leçon de l'histoire.). Les termes de la question sociale ne sont plus les mêmes. [...]
[...] Les identités de désagrègent. Elles étaient toutes fondées sur la place des gens dans le système productif. Là le système se fonde sur le système de représentation, la culture, et la place que l'on occupe dans le système culturel. Cette mutation est fortement accélérée par le chômage de masse et de longue durée qui marque fortement la période. Il met en pièce la matrice de la société basée sur le travail, en 1976 c'est la barre du million qui est passée million, puis 2,5 millions en 1985¸ millions. [...]
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