La question palestinienne

Thèmes abordés

Palestine, Israël, OLP, Fatah, Cisjordanie, Gaza, Hamas, Yasser Arafat, Egypte, guerre, processus de paix.

Résumé du document

Le processus de paix israëlo-palestinien est aujourd'hui au point mort. C'est pourquoi l'Autorité palestinienne souhaite obtenir en septembre prochain la reconnaissance de l'état palestinien par l'Assemblée générale de l'ONU. Cet événement proche nécessite un retour sur ce conflit extrêmement complexe vieux de plus de cinquante ans, afin de connaître les conflits ayant éclaté, les initiatives de paix qui ont été menées ainsi que les perspectives pouvant éventuellement s'ouvrir.

Extraits

[...] Le gouvernement israélien se rapproche des principes formulés dans la résolution 242 du Conseil de sécurité et accepte même une partition de Jérusalem, qui deviendrait la capitale des deux Etats. Ses quartiers arabes reviendraient aux Palestiniens, les quartiers juifs à Israël. Cependant, l'opposition au sein de la classe politique et de l'opinion publique israéliennes est de plus en plus forte. C'est pourquoi Barak décide d'interrompre les négociations. Le 6 février, Ariel Sharon, hostile à ces pourparlers, remporte largement les élections avec 62,4% des voix et devient premier ministre. [...]

[...] Mais il faut attendre le début des années 1990 pour qu'un dialogue soit instauré entre Israël et des représentants palestiniens. Les accords de Camp David I (1978) : L'Egypte est le premier pays arabe à tendre à la main à Israël. Une visite officielle à Jérusalem a lieu en 1977. Ce rapprochement aboutit à la signature, le 17 septembre 1978, par Anouar el Sadate et le premier ministre israélien, Menahem Begin (1913-1992), des accords de Camp David auxquels participe également le président des Etats-Unis, Jimmy Carter. [...]

[...] Le conflit israélo-palestinien est aujourd'hui dans une impasse. Depuis février 2009, le Likoud, parti de droite emmené par Benyamin Netanhayou, est au pouvoir. Côté palestinien, le Hamas, maître de Gaza, est de plus en plus populaire au sein de la population, au détriment d'une Autorité Palestinienne de plus en plus affaiblie. Les relations israélo-palestiniennes ont d'ailleurs été dégradées par l'opération Plomb durci lancée par le gouvernement israélien d'Ehoud Olmert en décembre et janvier 2009 contre la bande de Gaza. Face à une telle situation, l'implication du nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, s'annonce compliquée, de même qu'une éventuelle intervention de la diplomatie européenne. [...]

[...] Par conséquent, les guerres israélo-arabes n'ont abouti qu'à un renforcement de l'état d'Israël, sûr de sa supériorité militaire. La politique des états arabes n'a pas servi la cause palestinienne portée par Yasser Arafat. Ceux-ci se sont même retournés contre l'OLP, en particulier la Jordanie, qui a lancé le 17 septembre 1970 une offensive contre les combattants de l'Organisation à Amman et les autres villes du Nord. Connue sous le nom de Septembre noir cette opération a entraîné l'exil de l'OLP au Liban. [...]

[...] A la tête de la mission du Conseil des droits de l'ONU, M. Goldstone a enquêté en avril 2009 sur le déroulement du conflit. Adopté le 16 octobre au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, ce rapport accuse Israël et le Hamas de crimes de guerre et de possibles crimes contre l'humanité Il doit être prochainement soumis au Conseil de sécurité de l'ONU mais rencontre l'hostilité d'Israël, qui le juge partial et des Etats-Unis. Une Autorité palestinienne exsangue : Face à la montée en puissance du mouvement Hamas, l'influence de l'Autorité Palestinienne, qui apparaît aux yeux de la communauté internationale comme le seul interlocuteur crédible, est de plus en plus limitée. [...]