Question ouvrière en France, 1815-1914, politiques sociales, accidents du travail, explosion du puits Verpilleux, espérance de vie, logements insalubres, système censitaire, patronat, cités ouvrières
L'État s'intéresse enfin à la "question" ouvrière au travers de politiques sociales, mais ces ouvriers suscitent des sentiments de compassion et également de peur de la part des élites dirigeantes. En effet, les ouvriers vivent et travaillent dans de difficiles conditions. Ils sont pauvres, car ils ont des salaires très faibles et sont bien souvent marqués physiquement par la dureté de leur travail. Les usines et les mines ne respectent souvent pas les règles d'hygiène avec des problèmes d'aération et ces conditions difficiles entraînent de nombreux accidents de travail.
[...] Les corons se développent dont l'objectif est de donner un jardin aux ouvriers pour éviter que ces derniers ne sombrent dans l'alcoolisme. L'État mène également une politique sociale au travers des Ateliers nationaux et de la Commission du travail en 1848 ou le bonapartisme social dans lequel des orphelinats, cités ouvrières et grands travaux pour donner du travail sont mis en œuvre. Des avancées sociales ont à noter au cours du XIXe siècle comme la loi de 1841 sur l'interdiction du travail avant huit ans, la loi sur les coalitions en 1864 ou encore les lois sur les réunions publiques en 1868. [...]
[...] Les journées de travail d'un ouvrier atteignent régulièrement les douze heures par jour et des accidents de travail ont marqué le XIXe siècle comme les 151 ouvriers tués à Montceau-les-Mines entre 1842 et 1858 ou encore l'explosion du puits Verpilleux qui cause la mort de 207 personnes le trois juillet 1889. Les ouvriers ont une espérance de vie bien inférieure à des hommes politiques ou encore de grands industriels. De plus, ils sont souvent au chômage et sombrent encore plus dans des situations de précarité. Les ouvriers vivent pour une très grande majorité dans des logements insalubres, dans des bidonvilles. [...]
[...] Des théories politiques sur les ouvriers se développent néanmoins à partir des années 1830 et tout au long du XIXe comme le journaliste Jules Huret avec son « Enquête sur la question sociale en Europe » en 1897. II. Les ouvriers suscitent de la peur et sont contrôlés par les élites dirigeantes D'une part, les populations ouvrières sont vues comme dangereuses entre 1815 et 1848 et le système censitaire de 1851 est pensé contre la population ouvrière en limitant le droit de vote. La question ouvrière est à l'origine de tensions politiques par exemple les tensions entre Hugo et Thiers sur l'éducation universelle. [...]
[...] Ainsi, les mouvements de grève sont réprimés comme le 16 juin 1869 à La Ricamerie où treize personnes sont tuées et neuf blessées. En cas de conflits, les négociations sont très rares. Entre 1885 et 1899, dans deux tiers des conflits il n'y a pas de négociations et entre 1910 et 1914, ce chiffre atteint les trois quarts. III. Le patronat et l'État mettent en œuvre des politiques et actions en faveur des ouvriers En effet, le patronat contrôle socialement (écoles, église, logement . ) les ouvriers au travers du paternalisme. [...]
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