Projets de réforme, empire colonial français, Seconde Guerre mondiale, colonisateur, colonies, Union Française
Ces projets sont portés par les résistances (intérieure et extérieure). Ils aboutissent à la création de l'Union Française le 27 octobre 1946.
Le CNR adopte en mars 1944 sa charte listant les séries de réformes à engager. Il ne contient pratiquement rien sur le monde colonial.
A l'inverse, la France Libre devient vite un mouvement colonial et s'intéresse de façon précoce aux questions coloniales. Félix Eboué a joué un grand rôle dans la France libre, se ralliant très tôt à de Gaulle.
[...] Grosses résistances, notamment de la part des gouverneurs français, car ce n'est pas la doctrine coloniale française. - Citoyenneté d'Empire, voie moyenne. Ni citoyens français, ni citoyens locaux. Ils ne sont plus sujets, ils sont citoyens d'un ensemble. En 1943 est formé le CFLN, le Comité Français de Libération Nationale. Vichy a perdu l'ensemble de l'Empire. L'ancrage colonial de CFLN est encore plus fort. Il est donc normal qu'on ait de grosses réflexions quant à l'Empire colonial. Le CFLN devient en juin 44 le GPRF. [...]
[...] Il s'agit démontrer le rôle de l'Empire dans la lutte contre Vichy. Le mythe de Brazzaville est forgé dans les années 50-60 : le général de Gaulle, qui fait la décolonisation sous la Ve République, aurait eu dès le départ un projet émancipateur et décolonisateur. Ce projet aurait été affirmé dès la conférence de Brazzaville. De Gaulle lui-même porte les éléments de ce mythe : il commence son tour d'Afrique en 1958 par Brazzaville. En fait cette conférence est très confuse sur le plan politique en raison des 3 solutions en présence. [...]
[...] Un gros effort médical : vaccination, prévention. Un statut de la femme africaine : pas citoyennes, mais pas sujettes. Un grand plan d'industrialisation de l'Empire en 20 ans. Tout cela pose le problème des moyens. La France de la reconstruction aura-t-elle les moyens de financer ces chantiers ? III/ L'Union Française : entre fédéralisme et assimilation A partir de 1944, le GPRF s'installe à Paris et le 21 octobre 1945. L'assemblée élue se déclare assemblée constituante. Au sein de cette assemblée (majorité socialo-communiste), on entend lier la réforme de l'Empire et la Constituion. [...]
[...] C'est une nouveauté : loi de mars 1946 instaure la départementalisation de plein droit des 5 vieilles colonies : Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et St Pierre et Miquelon. - TOM (dans le Pacifique notamment). Les habitants sont à la fois des citoyens français et citoyens locaux). - Les territoires associés (les 15 territoires africains) sont un mélange entre assimilation et fédéralisme. Les Tchadiens, par exemple, deviennent citoyens français et élisent des députes à l'Assemblée Nationale, mais sont aussi citoyen tchadiens (assemblée locale qui a un pouvoir consultatif de représentation des citoyens auprès du gouverneur général). [...]
[...] C'est une conférence administrative franco-française composée surtout des gouverneurs généraux. Elle est uniquement consultative et n'a pas de pouvoir décisionnel. Le mythe est aussi alimenté par le fait qu'il y ait deux temps dans cette conférence : - Le discours d'ouverture du général de Gaulle. C'est un beau discours, très flou, qui plus tard peut laisser croire à une continuité (interprété dans ce sens par les gaullistes). - De Gaulle laisse ensuite les gouverneurs discuter entre eux. Les discussions portent sur deux plans : Un plan politique : rejet catégorique de l'indépendance : Les fins de l'œuvre de civilisation accomplie par la France dans ses colonies écartent toute idée d'autonomie, toute possibilité d'évolution hors du bloc français de l'Empire. [...]
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