Le 2 mai 1945, Berlin tombe aux mains de l'Armée rouge, un soldat russe hisse un drapeau de l'Union soviétique sur le Reichstag. Cette image devient le symbole de la défaite de l'Allemagne nazie qui se concrétise le 8 mai par une capitulation sans condition et de l'expansion de l'Union soviétique en Europe, lourde de conséquences pour les pays d'Europe de l'Est et pour l'Allemagne. Pour l'ancien Reich, 1945 est l'"année zéro" tant les pertes démographiques et les destructions matérielles sont lourdes. L'Allemagne déplore 7 millions de morts, dont 3 millions de civils, son potentiel industriel est relativement épargné en raison de l'enterrement des usines, mais de nombreuses villes ont été détruites par les bombardements et/ou les combats.
Le territoire allemand est occupé par les armées alliées, les troupes américaines et soviétiques effectuent leur jonction le 23 avril 1945 sur l'Elbe à Torgau. En raison de l'ouverture tardive d'un second front, de la contre-offensive allemande des Ardennes lors de l'hiver 1944-1945 qui retarde la progression des troupes anglo-américaines, et de l'avancée rapide de l'Armée rouge, l'espace allemand est occupé par les forces occidentales à l'Ouest et par les forces soviétiques à l'est. Cette situation fait de l'Allemagne le centre névralgique de la confrontation Est-Ouest quand se déclenche la guerre froide.
Dans quelle mesure l'Allemagne est-elle au cœur des relations internationales de 1945 à 1990 ?
[...] La seconde crise de Berlin ( 1958.1961 ) relance la tension : le "Mur de la honte" 1. Les origines de la crise. De plus Berlin-Ouest est espace de départ vers l'Ouest pour des millions d'Allemands de l'Est. Cette situation devient insupportable pour les autorités communistes de RDA mais aussi pour l'Union soviétique dans la mesure où elle met en évidence l'échec du socialisme auprès des couches les plus jeunes et les plus diplômées de la population est-allemande. Entre 1945 et millions d'Allemands de l'Est sont passés à l'Ouest par Berlin La construction du "Mur de la honte". [...]
[...] En disant qu'il renonce à la doctrine Brejnev, Gorbatchev annonce que l'Union soviétique n'interviendra plus militairement en Europe de l'Est pour réprimer des mouvements populaires de masse. Il espère que les mouvements qui vont s'exprimer vont aller dans le sens de ses réformes La RDA et le Mur emportés par l'"Automne des peuples" En 1989, des mouvements populaires se développent dans les démocraties populaires pour réclamer plus de liberté, des élections libres, l'instauration du multipartisme. C'est l'"automne des peuples" marqué par les "révolutions de velours". [...]
[...] Du fait de la situation militaire héritée de la guerre, l'Allemagne et Berlin deviennent les enjeux de la guerre froide en Europe et l'épicentre de crises majeures de la guerre froide : le blocus de Berlin, l'édification du mur de Berlin et la crise des euromissiles. Pendant plus de 40 ans, la question allemande évolue au gré du réchauffement ou du refroidissement des relations entre l'Union soviétique et les Etats-Unis. L'Ostpolitik ne peut s'épanouir que pendant un temps limité au cours d'une détente précaire. [...]
[...] Erich Honecker est réfractaire aux réformes et la politique de Gorbatchev. La presse soviétique est censurée à Berlin-Est. En octobre des manifestations ont lieu dans les grandes villes est-allemandes, à Leipzig, Berlin-Est, Dresde. L'intransigeant Honecker est évincé du pouvoir. Le Parti communiste annonce des élections libres et renonce à son rôle dirigeant. L'ouverture du mur de Berlin Le Parti communiste d'Allemagne de l'Est prend la décision d'ouvrir les frontières avec l'Allemagne de l'Ouest le 9 novembre 1989 débordé par les aspirations populaires. [...]
[...] Les lois sont votées à l'unanimité pour l'ensemble du territoire allemand A Potsdam (17 juillet-2 août 1945), les vainqueurs précisent le sort de l'Allemagne La dernière grande conférence interalliée se tient du 17 juillet 1945 au 2 août 1945 dans la banlieue de Berlin. Elle réunit Harry Truman, président américain successeur de Roosevelt décédé le 12 avril, Winston Churchill remplacé le 28 juillet par le travailliste Attlee et Joseph Staline. Le contexte est alors très différent, I'Allemagne est vaincue, les Etats-Unis disposent de l'arme atomique et l'atmosphère est très mauvaise et inaugure le "temps de la méfiance". [...]
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