Les débuts de la Deuxième République sont marqués par une libéralisation complète de la presse, qui joue alors un rôle important dans cette période d'élections. La presse va accompagner l'accès à la citoyenneté d'une grande partie de la population avec le suffrage universel. Elle reflète alors les différents courants de pensée et d'opinion : révolutionnaires (avec "La République" ou "Le Peuple") et conservateurs (avec "Le National" ou "La Réforme").
[...] Christophe Charle parle ainsi de siècle de la presse pour la période 1830-1939. Mais la période 1848-1914 est en réalité marquée par une oscillation entre liberté et contrôle de la presse. I. La presse sous la Deuxième République (1848-1851) Les débuts de la Deuxième République sont marqués par une libéralisation complète de la presse, qui joue alors un rôle important dans cette période d'élections. La presse va accompagner l'accès à la citoyenneté d'une grande partie de la population avec le suffrage universel. [...]
[...] A l'inverse, des aides sont versées aux journaux proches du pouvoir. L'application de ces décrets est stricte, et les avertissements et suppressions peuvent, essentiellement sur les journaux d'opposition. Durant cette période, on distingue 5 types de journaux représentant les 5 grands courants de pensée. Ainsi, on trouve la presse bonapartiste proche du pouvoir (avec Le Constitutionnel ou Le Pays), la presse catholique de moins en moins proche du régime (avec L'Univers), la presse légitimiste (avec L'Union ou La Gazette de France), la presse orléaniste (avec la Revue des Deux Mondes ou le Journal des Débats), et la presse de gauche qui est la plus lue (avec La Presse ou Le Siècle). [...]
[...] Cependant, certains parlent de nécessité d'un contrôle plus important de la presse pour éviter ses excès. La prospérité de la presse (1881-1914) La presse devient alors un média de masse qui couvre la diversité de la population à tous les niveaux : économique, social, territorial et culturel. On voit ainsi se développer un grand nombre de revues au niveau national (Revue des Deux Mondes ou Revue Bleue) et en province (L'Ame latine à Toulouse ou Le Beffroi à Lille). Cela passe surtout par l'essor de revues et de journaux spécialisés pour toucher un domaine ou un public précis : les femmes (avec La Mode illustrée ou Le Petit écho de la mode), le sport (avec la Revue des sports ou La Bicyclette) La presse accompagne désormais toutes les activités sociales et culturelles de la population et est de plus en plus spécialisée. [...]
[...] La loi du 6 juillet 1871 rétablit le cautionnement pour tous les journaux et la taxe postale des journaux est doublée. Par la suite, un certain nombre de tentatives de libération échouent. Finalement, ce n'est qu'avec la loi du 29 juillet 1881 qu'on a un retour à la liberté de presse : suppression du cautionnement, assouplissement des sanctions. La presse va alors connaître une exceptionnelle expansion, grâce à l'avancée de l'instruction et aux progrès technologiques qui abaissent les coûts de production et de diffusion. [...]
[...] La presse souffre également d'un manque de capitaux, de délais de diffusion trop longs et d'un manque d'instruction du public. Ainsi, les classes populaires ne sont pas encore réellement touchées par la presse. Aussi, c'est la presse de droite qui connaît le plus grand essor, grâce à un public plus riche et instruit, et donc plus concerné par la presse, mais aussi grâce au soutien de personnalités au pouvoir. II. La presse sous le Second Empire (1851-1871) Des débuts marqués par un encadrement strict de la presse (1851-1860) Alors que Louis-Napoléon Bonaparte s'était appuyé sur la presse pour son coup d'Etat, il va rapidement la museler. [...]
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