Le premier ministre est le chef du gouvernement sous la Ve République : anciennement appelé Président du Conseil lors des deux Constitutions précédentes, il dirige l'action du gouvernement, est responsable de la Défense Nationale et assure aussi l'exécution des lois.
En totale opposition avec celle exercée sous la IVe République, la fonction de premier ministre sous la Ve est caractérisée par un profond changement de ses attributions. En effet, celui-ci doit dorénavant partager ses pouvoirs avec un président fort. De plus, la Constitution de 1958 attribue au premier ministre la fonction de chef du gouvernement, néanmoins, la relation premier ministre-président n'est pas à négliger car se les couleurs politiques des deux chefs de l'exécutif sont les mêmes, le rôle du premier ministre sera d'appliquer la politique du Président de la République. Dans le cas contraire, le premier ministre devient constitutionnellement le « premier homme du régime ».
Cependant, le premier ministre est habituellement choisi parce qu'il est à la tête du courant politique de la majorité parlementaire de l'Assemblée Nationale mais il est arrivé à trois reprises qu'un premier ministre soit issu du camp adverse à la majorité parlementaire en place.
[...] Néanmoins, les élections sont quand même remportées par la gauche : c'est donc le signe d'une troisième cohabitation. Cette dernière est la plus longue dans l'histoire de la Vème République puisqu'elle va durer 5 ans. Jacques Chirac va alors choisir Lionel Jospin pour premier ministre. Il devient ainsi premier ministre d'un gouvernement de la gauche plurielle En 2000, il est décidé d'instaurer le quinquennat afin d'éviter les cohabitations. On assiste depuis cette époque à une crise des institutions et aussi à une crise de la politique. Cela se traduit en partie par une montée de l'abstention. III. [...]
[...] L'heure est à la rigueur (1981-1984 : gouvernement de Pierre Mauroy sous la présidence de François Mitterrand. Il incarne l'état de grâce socialiste Il applique scrupuleusement la politique de relance par la consommation voulue par Mitterrand. Néanmoins, échec cuisant de cette politique en 1982, un changement de cap doit s'opérer. La priorité est alors donnée à une politique de rigueur. Néanmoins, Mitterrand va changer de premier ministre pour appliquer cette nouvelle politique. (1984-1986 : Un socialisme gestionnaire. avec Laurent Fabius. La priorité est mise sur la lutte contre l'inflation car parallèlement le chômage s'intensifie. [...]
[...] Le paroxysme est atteint en 2002 au premier tour des élections présidentielles car on se retrouve avec un face à face Chirac/Le Pen. Or depuis 2007, on peut dire qu'on assiste à une nouvelle donne, un changement s'est opéré avec un regain d'intérêt à l'égard de la vie politique. De nouveaux styles sont arrivés (Sarkozy) et on remarque une hyper présidentialisation du régime. B. La disparition du premier ministre (En mai 2006, alors que Dominique de Villepin est mis en cause dans l'affaire Cleastream, Jacques Chirac n'envisage pas de remanier le gouvernement. [...]
[...] La défiance des premiers ministres en temps de cohabitation Les trois cohabitations ont une durée différente. Les deux premières, qualifiées de courtes, ont duré deux ans (mars 1986-mai 1988 et mars 1993- mai 1995). La troisième, qualifiée de longue, dure 5 ans soit le temps de la législature qui s'achève au printemps 2002. A. La première cohabitation ( La première cohabitation débute avec Jacques Chirac, son mandat durera 2 ans : (1986-1988). Dans le cadre de la cohabitation, c'est le premier ministre et son gouvernement et le président passe au second plan. [...]
[...] (Les premiers jours de François Fillon sont difficiles en raison de l'omniprésence médiatique du Président de la République. Les premières mesures du gouvernement semblent indiquer une diminution du rôle même du premier ministre, Nicolas Sarkozy semblant vouloir prendre en main directement les dossiers avec les ministres. Pourtant, cette discrétion de Fillon est conforme de chacune de ses entrées en fonction. Par ailleurs, il est partisan de la présidentialisation de la Vème République et évoquait déjà en 2000, la suppression du poste de premier ministre. [...]
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