Première Guerre mondiale, phases du conflit, État, déclenchement d'une nouvelle guerre, politique, Empire d'Autriche, Tchèques, Slovaques, Hongrois, Slovènes, Croates, Ruthènes, Alliance, Triplice, traité, empires
La Première Guerre mondiale a été qualifiée de Guerre totale : cette expression a été premièrement utilisée à l'issue de la Première Guerre mondiale, tout d'abord, par Léon Daudet en 1918, popularisée par le maréchal allemand Ludendorff (il emploie cette expression dans un ouvrage qui paraît en 1935) et enfin théorisée par Carl Schmitt entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. Ce concept sert à décrire une guerre qui mobilise toutes les ressources (économique, politique, humaine, psychologique…) d'un État pour accéder à la victoire et anéantir l'adversaire, ainsi que la multiplication des pays concernés par l'état de guerre.
[...] Par le jeu des alliances, de nombreux pays européens entrent en guerre : - L'Autriche déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet - L'Allemagne, alliée de l'Autriche, déclare la guerre à la Russie le 1er août, puis à la France le 3 - Le Royaume-Uni lui déclare la guerre le 4. - L'Empire ottoman participe au conflit à partir du mois de novembre. Sur le front occidental, Français et Allemands pensent à une guerre courte : en effet, lors des premiers mois, les belligérants s'opposent dans une guerre de mouvement, voyant les Français et les Allemands se combattre près de Paris. [TAXI DE LA MARNE]. II. [...]
[...] En Russie, la guerre est source de revendications : en effet, les soldats désertent de plus en plus du fait des défaites, tandis que les populations civiles souffrent de la faim. Ces difficultés sociales et économiques, aggravées par la multiplication des grèves dans les usines et des révoltes dans les campagnes, culminent lors d'un événement, appelé par la suite la première révolution russe, qui dure du 23 au 27 février 1917 (calendrier russe) à Petrograd. Cette révolution naît de la multiplication de troubles spontanés dont les principaux protagonistes sont les femmes, les ouvriers et les soldats de la ville. [...]
[...] Les États en guerre voient leurs sociétés se modifier : l'utilisation de la violence a marqué les populations, qu'ils aient participé à cette violence ou qu'ils en aient été les victimes. Ainsi, la violence de guerre est la cause de mutation des sociétés du début du XXe siècle. La Première Guerre mondiale est donc une première étape dans la mutation de la guerre dans ce nouveau siècle. I. Le déclenchement d'une nouvelle guerre Traditionnellement, on attribue le déclenchement du conflit à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, le 28 juin 1914. En effet, celui-ci, héritier du trône de l'empire autrichien, est tué par un nationaliste yougoslave, à Sarajevo. [...]
[...] Le 11 novembre 1918 marque la fin des combats et la signature de l'armistice. Les traités de paix sont signés en 1919 et 1920 : - Le traité de Versailles concerne l'Allemagne : signé le 28 juin 1919 sans négociations, elle est jugée seule responsable. Elle doit payer de lourdes réparations, son armée est réduite. Celui-ci est considéré comme un diktat par les Allemands. - Le traité de Saint-Germain pour l'Autriche (10 novembre 1919) - Le traité de Neuilly pour la Bulgarie le 27 novembre 1919 - Le traité de Trianon réglant le sort de la Hongrie signé le 4 juin 1920 - Le traité de Sèvres pour la Turquie (10 août 1920). [...]
[...] De plus, des nations sont également disséminées dans plusieurs États, comme les Polonais, qui vivent entre Russie, Prusse et Autriche depuis la disparition de la Pologne en 1772. Après l'unification de l'Italie et de l'Allemagne en 1871, des alliances se sont constituées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle : après s'être alliée à l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, la Russie choisit finalement par se rapprocher de la France en 1892. Le Royaume-Uni rejoint ensuite cette alliance en 1907 : il s'agit alors de la Triple Entente. L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie constituent, pour leur part, la Triple Alliance ou Triplice. [...]
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