La population augmente de 50% entre 1800 et 1939. Croissance beaucoup plus faible que dans les autres pays européens : déclin relatif (GB : 200%).
Il n'y a pas d'émigration massive ou de calamité naturelle. La Première Guerre mondiale cause un déficit de 2,5 millions de Français : 10% de la population active masculine est décimée (20% des mobilisés sont morts). 3 millions de blessés. Conséquences : déficit de naissances, déséquilibre entre les sexes.
Le déclin s'est en réalité amorcé bien avant : baisse de mortalité plus lente, baisse de natalité plus précoce que dans le reste de l'Europe. Avant la Révolution, la moitié des morts ont moins de 15 ans. (...)
[...] L'Alliance Nationale pour la Natalité Française de Bertillon utilise les films, la radio. Les lois sont avant tout répressives : en 1920, l'avortement devient un crime. En 1930 apparaissent les 1ères allocations familiales : le e de la Famille les généralise à toutes les catégories sociales, et instaure les dégrèvements d'impôts pour les familles nombreuses. II°/Enfance et famille. a)L'évolution de la vision de l'enfant. L'enfant passe de l'être à éduquer à une personne à part entière. Intervention de la littérature : L'Art d'être grand-père de Victor Hugo, Poil de Carotte de Jules Renard, la Comtesse de Ségur, journaux pour enfants comme La Semaine de Suzette. [...]
[...] La dépopulation est assimilée par beaucoup de contemporains comme une décadence. c)Le discours sur la dénatalité. Dans les années 1840, le discours malthusien se trouve dans la bourgeoisie (crainte de la prolifération ouvrière attribue la pauvreté à l'excès de population : les pauvres devraient limiter leur progéniture). L'extrême gauche produit un discours populationniste. Fin XIXe, la tendance s'inverse : la gauche devient néo-malthusienne (moins de futurs exploités), Robin crée la Ligue de la Régénération Humaine en 1880, Pelletier (anarchiste) réclame le droit à l'avortement. [...]
[...] L'augmentation de la population urbaine dépasse l'augmentation de la population rurale en 1840. Des poussées urbaines ont lieu au début du IInd Empire, au début de la IIIème République, pendant la Belle Epoque et les années 1920. Elle ralentit pendant les années 1930. La hiérarchie des villes ne change pas réellement. La population urbaine représente plus de 50% de la population totale en 1931. Cette augmentation n'est pas toujours due à l'industrialisation (sauf à Lille et St Etienne) avant la moitié du XIXème siècle (chemin de fer). [...]
[...] La transition démographique se fait en 30 ans génération). Le malthusianisme naît en ville, dans les élites. La population, de moins en moins rurale, tend à être constituée de familles de plus en plus petites. Une fois que le malthusianisme a atteint les campagnes, il s'y développe beaucoup plus qu'en ville (rejet de la pauvreté, désir d'ascension sociale). Il y a un lien entre malthusianisme et existence d'un projet social : les régions qui s'industrialisent le devienne plus vite. Régions en retard : Bretagne, Vendée, montagnes. [...]
[...] Les villages sont de plus en plus paysans : en dehors de ces derniers, il ne reste plus que le curé, l'instituteur, et parfois le cabaretier. L'exode ne se fait pas directement vers Paris : transition par les villes de province. c)Les transformations urbaines. Dans la 2ème moitié du XIXème, Paris et les grandes villes se couvrent de chantiers. Les traits essentiels du paysage urbain sont établis : haussmannisation des grandes villes (jardins, égouts, fontaines, boulevards). Pensée hygiéniste de Haussmann : faire circuler l'eau, l'air, la lumière. [...]
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