En Europe de 1914, c'est la monarchie qui domine, il n'existe que trois républiques (France, Suisse, Portugal après la Révolution de 1910). Le conflit de 1914 n'est pas une guerre monarchique (cf. alliance ente France et Russie). C'est plutôt une différenciation entre les monarchies autoritaires avec des pouvoirs puissants (Turquie, Russie, Prusse) et les monarchies plus avancées (Royaume-Uni : Le Roi règne mais ne gouverne pas) qui est à l'origine du conflit. Certaines monarchies concilient des traits modernes et des traits traditionnels (Italie). Il n'y a pas de volonté de détruire les monarchies par la révolution mais de les faire évoluer en monarchies constitutionnelles. C'est le cas avec le Royaume de Piémont qui devient alors l'Italie en 1848, la Prusse en 1850, l'Autriche en 1870 et 1889 au Japon (...)
[...] La puissance du pays est représentée par des armées de conscription. On note la construction de navires en GB et en Allemagne. Alors que nous sommes en période de paix mondiale, les effectifs augmentent avec la hausse de la conscription : soldat citoyen On peut les compter par millions, c'est considérable. C'est alors la naissance des armées spécialisées (Terre, Mer, Coloniale puis Air). Ceci entraîne de fait une augmentation du PIB donc on développement étonnant de l'économie. Plus le PIB augmente, plus on investit dans l'armement, d'où cette course infernale à l'armement. [...]
[...] Mais la plus grande concession est de loin celle du droit de vote. Le suffrage universel masculin apparaît en France et en Suisse en 1848, en 1849 au Danemark, en 1871 en Allemagne et l'Italie en 1912 Seuls les citoyens britanniques, russes et hongrois ne l'ont pas obtenu, ni les japonais. La Finlande, qui fait partie de l'Empire russe, acquiert le suffrage universel masculin et féminin en 1905. C'est aussi l'époque de la perte de certaines contraintes personnelles comme l'esclavage qui est aboli en 1833 en GB en France par Schoelcher, aux EU en 1863 même s'il persiste la ségrégation jusqu'en 1965 et au Brésil en 1888. [...]
[...] L'Etat est un régulateur social qui doit intervenir. C'est un Etat-nation qui passe par l'assimilation des valeurs affectives et de l'organisation administrative. A l'intérieur des frontières, l'Etat prend en charge de nouvelles fonctions (création de nouveaux ministères : travail, affaires sociales, colonies, commerce, industrie Le nombre de fonctionnaires est multiplié par 2 voire par la fonction publique devient un symbole de la méritocratie, le concours devient le mode de recrutement. Elle jouit d'un grand prestige car elle assure la continuité de l'Etat face à l'instabilité ministérielle (cf. [...]
[...] Les débats politiques se tiennent au Parlement. Les parlementaires s'intéressent d'ailleurs aux débats publics et n'hésitent plus à contrôler les politiques publiques. On note cependant une faiblesse de la deuxième chambre dans les régimes bicaméristes au profit des chambres élues au suffrage direct. Mais il faut bien comprendre que le législatif ne dirige plus, même si sa fonction de contrôle limite bien la liberté d'action de l'exécutif. Le pouvoir judiciaire est important et se développe avec l'Etat de Droit et la judiciarisation de la société à travers l'idée d'indépendance à l'égard des deux autres pouvoirs. [...]
[...] Le conflit de 1914 n'est pas une guerre monarchique (cf. alliance ente France et Russie). C'est plutôt une différenciation entre les monarchies autoritaires avec des pouvoirs puissants (Turquie, Russie, Prusse) et les monarchies plus avancées (Royaume-Uni : Le Roi règne mais ne gouverne pas) qui est à l'origine du conflit. Certaines monarchies concilient des traits modernes et des traits traditionnels (Italie). Il n'y a pas de volonté de détruire les monarchies par la révolution mais de les faire évoluer en monarchies constitutionnelles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture