Italie fasciste, Mussolini, politique économique, Etat corporatiste, Première Guerre mondiale, crise économique des années 20, vague révolutionnaire, jeunesse fasciste, production industrielle
La neutralité de l'Italie au début des hostilités et la conviction d'une guerre courte ne laissent pas présager le rôle que sera amené à jouer l'État pendant la Grande Guerre. En effet on constate, probablement encore plus qu'en France, une mobilisation importante par le biais de l'État. C'est lui qui déclare auxiliaires de l'État les sociétés utiles à l'effort de guerre et c'est lui qui les contrôle. L'État y trouve son compte, les entreprises aussi. L'État a imposé le contrôle du travail des ouvriers qui sont unis à une juridiction militaire, ce qui signifie pour eux l'interdiction de faire grève, l'augmentation des heures de travail, l'extension du travail nocturne aux femmes et aux enfants.
Cela concerne surtout les secteurs sidérurgiques, métallurgiques et mécaniques dans le nord de l'Italie. Le ministère des armes et munitions parfait le contrôle de l'État qui cherche aussi à faciliter les importations. On a donc un État omniprésent, ce qui se traduit par une très forte hausse des dépenses publiques. Le coût de la guerre est financé en partie par les impôts (un quart) le reste étant couvert par l'émission de papier monnaie et par l'endettement de l'État en particulier vis-à-vis des États-Unis et de la Grande-Bretagne ; la hausse des prix s'accélère dans le pays qui connaît une forte inflation.
[...] Cependant, la réalisation s'effectue dans un contexte différent, car la lyre a été dévaluée et le financement de la préparation à la guerre conduit le gouvernement à augmenter les rentrées fiscales. La hausse des barrières douanières s'accompagne d'un accroissement des impôts directs et indirects. L'augmentation des dépenses militaires puis l'effort de guerre ont des effets bénéfiques, mais qui se limite à quelques secteurs industriels : cela permet d'accroître de les capacités de production de l'industrie mécanique et de renforcer notamment celle des branches de machine-outil. L'aéronautique en profite aussi. [...]
[...] Cependant, ces progrès ne doivent pas faire oublier que l'industrialisation demeure trop conditionnée par l'utilité du marché intérieur et par la trop faible capacité de croissance des industries à fort coefficient de capital. D'une manière plus générale, la croissance sur l'ensemble de l'entre-deux-guerres apparaît très inférieure à la période précédente 14. La transformation de la société souhaitée par Mussolini est beaucoup plus limitée qu'on ne l'aurait pensé. Le raidissement vers le totalitarisme, limitation à partir de 38 du Reich hitlérien conduit le pays dans le mur. [...]
[...] L'idéal ancien de Garibaldi fournit une symbolique au fascisme, complété par celles de la Rome impériale. IV. Mussolini et son parti C'est à Milan que va naître véritablement le fascisme, et ses débuts sont difficiles : 17 000 membres à la fin de l'année 19, en effet le parti se heurte à la concurrence d'Annunzio qui est un héros national. Le fascisme va pourtant prendre son essor à l'automne 1920 avec le refus de la vague révolutionnaire. Nous avons vu que les grands industriels vont alors apporter leurs subsides au fascisme qui bénéficie d'autre part de l'aide active ou tacite de l'appareil étatique : l'armée lui fournit des armées de cadres, la police souvent soutient l'action des fascistes qui s'en prennent aux militants paysans, aux municipalités et aux coopératives rurales, aux syndicats urbains (maisons du peuple et journaux de gauche). [...]
[...] La seconde travaille aussi efficacement, mais il est difficile de vendre un patrimoine industriel aussi lourd. À partir de 37, l'organisme devient permanent, il est un interlocuteur incontournable entre le monde de l'épargne, le marché financier et le monde industriel. Cette organisation est au cœur du système industriel et fait de l'État un banquier et un entrepreneur. L'Italie connaît ainsi l'émergence d'une économie mixte et s'engage dans une voie difficile à parcourir, celle où se juxtaposent secteur public et secteur privé. [...]
[...] Le coût de la guerre est financé en partie par les impôts (un quart,) le reste étant couvert par l'émission de papier monnaie et par l'endettement de l'État en particulier vis-à-vis des États-Unis et de la la hausse des prix s'accélère dans le pays qui connaît une forte inflation. À la fin de la guerre, un certain nombre d'industries ont fortement bénéficié de celle-ci : c'est le cas de la sidérurgie, de l'industrie mécanique (construction d'avions) de l'industrie électrique, de l'industrie chimique. Les profits réalisés ont permis l'Italianiser des sociétés électriques jusqu'alors dominées par des capitaux allemands. [...]
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