Paternalisme Schneider Cresot Patronat français
Pour présenter globalement la famille Schneider, on peut dire que c'est une famille haute bourgeoise qui s'illustre dès le 19e siècle, et jusqu'à la moitié du 20e siècle. En 1836, les frères Eugène et Adolphe Schneider, banquiers d'origine, sont à la recherche d'un site pour installer des aciéries. Ils rachètent alors une entreprise du Creusot en faillite. Leur ascension est alors fulgurante, il faut dire que le contexte est alors favorable : la demande intérieure est stimulée par la révolution ferroviaire, le développement de la navigation à vapeur, le développement généralisé de l'usage des charpentes métalliques. Leur ascension accompagne l'industrialisation de la France.
La réussite économique est fulgurante. Dès 1838 sort des ateliers du Creusot la première locomotive à vapeur fabriquée en France: la " Gironde ". L'entreprise diversifiera ses activités, de la sidérurgie à l'armement, et même le nucléaire.
La dynastie Schneider est en marche, l'entreprise est transmise de père en fils, jusqu'après la Seconde Guerre mondiale.
Si la dynastie Schneider s'est posée en modèle de patrons, elle ne représente qu'une fraction très minoritaire du patronat français de l'époque.
Par quels moyens la dynastie Schneider a-t-elle réussi à s'imposer un siècle durant ?
[...] Disséminés dans la ville, à des endroits marquants, des monuments perpétuent le souvenir de la dynastie : le monument à Henri Schneider, du sculpteur E. Peynot, situé face à l'Hôtel-Dieu a été inauguré en 1923. Henri, assis, fixe l'Hôpital et désigne du doigt un plan de cet édifice qu'il a fait construire. La statue d'Eugène II, par P. Landowski, a été inaugurée en 1951 devant le laboratoire de recherche qu'il avait créé en 1934. Charles Schneider a eu aussi sa statue inaugurée en 1968. [...]
[...] Le patronat français, un exemple emblématique ; la famille SCHNEIDER Pour présenter globalement la famille Schneider, on peut dire que c'est une famille haute bourgeoise qui s'illustre dès le 19e siècle, et jusqu'à la moitié du 20e siècle. En 1836, les frères Eugène et Adolphe Schneider, banquiers d'origine, sont à la recherche d'un site pour installer des aciéries. Ils rachètent alors une entreprise du Creusot en faillite. Leur ascension est alors fulgurante, il faut dire que le contexte est alors favorable : la demande intérieure est stimulée par la révolution ferroviaire, le développement de la navigation à vapeur, le développement généralisé de l'usage des charpentes métalliques. [...]
[...] L'usine véritablement pré-existe à la ville du Creusot. Construction d'école, d'Eglise ou de fête sont réalisées pour rapprocher l'ouvrier de son entreprise, pour rythmer sa vie, au rythme de l'entreprise elle-même. La religion catholique, présente à l'école jusqu'aux lois de laïcisation de 1880, est également présente dans la vie quotidienne puisqu'elle rythme la vie des ouvriers du baptême à la mort. Plusieurs églises ont été construites au Creusot par les Schneider et il était " mal vu " de ne pas les fréquenter. [...]
[...] Le paternalisme, quel est t'il ? II/La volonté du paternalisme Le paternalisme est un système abouti, complexe, où la population est encadrée et où l'autorité du patron est brutale, la contestation de sa domination étant plus fréquente. Le paternalisme répond à la question de la main-d'œuvre qui, au début de l'industrialisation comme à la fin du XIXe siècle, est rare, surtout lorsqu'elle est qualifiée. Il s'agit donc, par ces pratiques, de la stabiliser et de la conserver. Retenir les ouvriers dans une communauté imprégnée par le modèle familial (la famille comme modèle et base de l'organisation sociale) pour les rendre plus efficaces au travail (les stabiliser, les moraliser). [...]
[...] On en trouve plusieurs exemples au Creusot : la Cité de la Villedieu et ses 85 logements construits en 1865, la Cité Saint Eugène et ses 159 logements qui datent de 1875. L'Usine reste propriétaire des logements pour lesquels les locataires payent un loyer modique. Mais la préférence est allée aux lotissements. En effet, contrairement à l'image qu'ils donnent, les Schneider n'ont pas construit eux-mêmes beaucoup de logements ouvriers : environ du personnel est directement logé par la firme. Ils ont préféré organiser l'espace en lotissant les terrains qui leur appartenaient ou qu'ils achetaient. [...]
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