Les origines de la Première Guerre mondiale - publié le 12/11/2013

Thèmes abordés

Origines, Première Guerre mondiale, équilibres européens, espace de tensions, Allemagne

Résumé du document

La question des origines est complexe. C'est la première question qui s'est posée et a donné lieu dès 1914 à des interrogations chez les différents belligérants. A l'époque, l'objectif est idéologique, il faut imputer la responsabilité à l'ennemi. Après la défaite de l'Allemagne en 1918, le traité de paix de Versailles du 28 juin 1919 impute à l'Allemagne la responsabilité de la guerre (article 231). L'interprétation donnée à l'époque a pour objectif de donner une base aux futures réparations, mais aussi d'imputer la responsabilité morale à l'Allemagne. A l'époque, ce fut mal perçu par les Allemands qui le considère comme un « diktat » et qui refusent ces affirmations qu'ils trouvaient injustes. De nombreux travaux depuis les années 1960 sortent de la querelle des responsabilités.

Extraits

[...] II- Les équilibres européens en 1914 Un continent menacé par la guerre Le bilan est contrasté. En juin 1914, l'Europe n'a pas connu de conflit général depuis la fin des conflits napoléoniens en 1815. A l'échelle des pays, la plupart des pays européens n'ont pas connu de guerre depuis 40 ans, l'Europe est aussi un terrain de conflits localisés, comme les guerres balkaniques de 1912 et 1913. L'Europe s'est aussi engagées dans des conflits lointaines comme les guerres de conquêtes coloniales (ex : Algérie, la guerre des Boers ou la guerre russo-japonaise de 1904-1905). [...]

[...] Chapitre I : Les origines de la Première Guerre mondiale Des enjeux complexes La question des origines est complexe. C'est la première question qui s'est posée et a donné lieu dès 1914 à des interrogations chez les différents belligérants. A l'époque, l'objectif est idéologique, il faut imputer la responsabilité à l'ennemi. Après la défaite de l'Allemagne en 1918, le traité de paix de Versailles du 28 juin 1919 impute à l'Allemagne la responsabilité de la guerre (article 231). L'interprétation donnée à l'époque a pour objectif de donner une base aux futures réparations mais aussi d'imputer la responsabilité morale à l'Allemagne. [...]

[...] L'Europe domine les relations internationales puisqu'en 1914, elle a derrière elle 4 siècles d'expansion à travers la colonisation. Le continent américain est composé d'états d'origine européenne ou d'états dépendants des états européens (ex : les Caraïbes, le Canada). La Russie a construit un empire d'un seul bloc, qui va de l'Oural au Pacifique, et qui montre la domination de la Russie en Asie. Les Empires français et britanniques sont implantés en Afrique, l'est est dominé par la GB et l'ouest par la France (AOF, AEF, Maghreb), la Belgique est présente au Congo et les autres pays européens se partagent le reste (Italie, Portugal). [...]

[...] Le congrès socialiste de 1912 recherche les moyens d'éviter une guerre. Face à ces aspirations à la paix, on trouve les logiques du nationalisme qui fonctionne de façon variable selon les pays : Balkans, Empire russe (l'Empereur souhaite une politique de russification pour affirmer la domination du pouvoir central sur cet immense empire), France (nationalisme dirigée par Maurice Barrès et Charles Maurras qui est le chef de l'Action Française, un mouvement anti-germanique et anti- républicain qui affirme la puissance de la France). [...]

[...] Ce début du XX e siècle marque aussi le rapprochement de la GB et de la France : des traités sont signés entre la France, la GB et la Russie en 3 temps : en 1892-1894 : une alliance militaire franco-russe qui a pour objectif de mobiliser ensemble en cas d'agression d'un pays de la Triplice en 1904 : l'Entente cordiale entre la France et le RU est signée, qui porte sur des accords de zones d'influence coloniales en 1907 : accord entre le RU et la Russie, qui porte sur les zones d'influence en Asie centrale C'est la combinaison de ces accords qui forment la Triple Entente. La logique de ces accords est la volonté de ne pas rester isolé face à la Triplice et de se défendre face à la menace allemande. [...]