La victoire sur les puissances de l'Axe en 1945 suscite un grand espoir de paix. Mais au lendemain du conflit, les deux principaux pays vainqueurs, États-Unis et Union soviétique, ne parvenant pas à surmonter leurs rivalités et leur méfiance réciproque, s'acheminent vers la rupture qui intervient en 1947.
Commence alors ce qu'on a appelé la Guerre froide, c'est-à-dire une période durant laquelle les deux Grands renoncent à s'affronter directement.
La possession de l'arme nucléaire aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et au lendemain du conflit en Union soviétique modifie radicalement les règles du jeu de la diplomatie mondiale et instaure un équilibre de la terreur qui exclut toute guerre ouverte opposant directement Américains et Soviétiques, mais qui n'empêche ni des tensions très fortes en Europe, ni des affrontements armés indirects hors d'Europe.
On s'achemine dès lors vers la division durable du monde en deux blocs séparés par ce que Churchill appelle dès 1946, dans son discours de Fulton, le « rideau de fer ».
[...] Dans les autres pays, les communistes jouent un rôle de plus en plus déterminant au sein de gouvernements de coalition associés aux sociaux-démocrates, et cherchent à neutraliser les autres partis. Le processus de conquête du pouvoir par les communistes est dès cette époque bien engagé en Pologne et en Roumanie, tandis que l'évolution est plus lente en Tchécoslovaquie et en Hongrie. En 1946, les tensions de plus en plus vives entre Américains et Soviétiques accentuent la détermination de Staline et contribuent à accélérer le processus qui va conduire à la satellisation de l'Europe de l'Est par Moscou, au mépris des engagements pris dans la Déclaration sur l'Europe libérée C. [...]
[...] La poussée communiste en Europe centrale C. Le problème de l'Allemagne II La formation des blocs A. La politique américaine de barrage au communisme B. La riposte de Staline et de l'Union soviétique La victoire sur les puissances de l'Axe en 1945 suscite un grand espoir de paix. Mais au lendemain du conflit, les deux principaux pays vainqueurs, États-Unis et Union soviétique, ne parvenant pas à surmonter leurs rivalités et leur méfiance réciproque, s'acheminent vers la rupture qui intervient en 1947. [...]
[...] C'est à cette occasion qu'en octobre 1947 est créé le Kominform, reconstitution sous une autre forme du Komintern (III e Internationale) fondé par Lénine en 1919 et qui avait été dissout pendant la Seconde Guerre mondiale. Organe de coordination des partis communistes en Europe, le Kominform est destiné à diffuser la doctrine officielle de l'Union soviétique sur la division du monde en deux camps énoncée par Jdanov. La création du Kominform et le rapport Jdanov visent un double objectif : d'une part accélérer la satellisation de l'Europe de l'Est, et d'autre part inciter les partis communistes occidentaux à s'engager résolument aux côtés de l'Union soviétique en menant la lutte révolutionnaire contre les gouvernements de leurs pays, qualifiés de bourgeois par des grèves et les manifestations de masse. [...]
[...] l LA RUPTURE DE LA GRANDE ALLIANCE A. Les premières dissensions Après la victoire alliée de 1945, les nécessités de la lutte contre un ennemi commun, les puissances de l'Axe, disparaissent. Dès la fin de la guerre en Europe, les États-Unis mettent fin à l'aide consentie à l'Union soviétique au titre de la loi prêt-bail. De leur côté, les Soviétiques réclament en vain la mise hors-la-loi de la bombe atomique par l'ONU et la destruction par les États-Unis, alors seuls détenteurs de cette arme, des stocks existants. [...]
[...] Mais en août 1946, le président américain Truman envoie des navires de guerre à Istanbul, et Staline renonce à ses exigences. L'Iran avait été occupé en 1941 par les britanniques et les Soviétiques pour prévenir un risque de rapprochement entre le chah et l'Allemagne Hitlérienne. Après la guerre, l'Armée rouge refuse de se retirer, et les Soviétiques suscitent des mouvements autonomistes en Azerbaïdjan et au Kurdistan. Le gouvernement iranien, soutenu par les AngloSaxons, parvient cependant à réduire ce séparatisme, et obtient le retrait des troupes soviétiques En Asie Après la défaite du Japon, les États-Unis entendent régler seuls le sort des vaincus placés sous l'autorité du général MacArthur, tandis que les Soviétiques, de leur côté, occupent la Mandchourie. [...]
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