Programme commun de gouvernement, gauche française, socialistes, Parti communiste, Mitterrand, Fabre, Marchais, nationalisation, patronnat, mobilisation électorale, Chirac, Rassemblement pour la République (RPR), Ceyrac, Delors, loi Auroux
Le 27 juin 1972 est lancé le Programme commun de gouvernement entre les socialistes, les radicaux (MRG) et le Parti communiste. Les trois grandes forces de la gauche se mettent d'accord, représentées par Mitterrand, Fabre et Marchais. En 1971, Mitterrand adhère au Parti socialiste et en prend la direction au Congrès d'Epinay. Ce Programme commun est de nature « révolutionnaire », il s'agit en fait de nationaliser les banques et les industries, ou encore entre autre de revoir les rapports sociaux dans les entreprises. Il se produit un réflexe de peur sociale de la part du patronat comparable à celui connu en 1936 avec le Front populaire. En conséquence, le patronat se mobilise à son tour contre l'Union de la gauche et le PCG.
[...] Emile Boursier, vice-président de l'UIMM, crée en 1972 une caisse d'aide aux entreprises en cas de conflits du travail en réalité, argent destiné à acheter la paix sociale auprès des syndicats, souvent ouvriers, et des organisations étudiantes scandale de l'UIMM dévoilé en 2007. Soutien des patrons à la droite : financements apportés par Dassault, Dalle, Seydoux, Trigallo à VGE. Mais le CNPF de François Ceyrac soutenait davantage Jacques Chaban- Delmas. Une part marginale du patronat soutenait Mitterrand : José Bidegain. [...]
[...] Loi des 39 heures proposée par les socialistes en 1982 : 1ère réduction du temps de travail depuis 1936 Yvon Gattaz monte au créneau. Lois Auroux et 39h finalement votées, et une bonne partie des nationalisations a été effectuée. Mais le patronat a réussi à convaincre le gouvernement d'une politique de relance par la production libéral) que par la consommation la mobilisation (démonstration de force du patronat en 1982 avec + entrepreneurs réunis à Villepinte) et la négociation ont porté leurs fruits. Tournant de Mitterrand vers la rigueur à l'été 1982. [...]
[...] Dirigeants du CNPF reçus par Mitterrand et ses ministres : cotisations des entreprises à la Sécurité Sociale allégées, laisser les partenaires sociaux négocier le passage de 40 à 39 heures Tournant de la rigueur critiqué par les alliés de la gauche, qui parlent de cadeau au patronat Devant le congrès des jeunes patrons, Jacques Delors, qui avait plaidé pour la rigueur, annonce un blocage des prix et des salaires⋄ contradiction avec la relance par la consommation initiée en 1981. Août 1982 : Mauroy lance des mesures pour améliorer l'environnement de l'entreprise. Septembre 1982 : le Conseil des Ministres suspend l'impôt sur les grandes fortunes jusqu'en 1985. La rigueur patronale aura donc globalement triomphé des illusions socialistes. [...]
[...] La mobilisation patronale a été beaucoup moins forte en 1981 qu'en 1978. Le candidat VGE a des relations conflictuelles avec le patronat qu'il méprise. Chirac, candidat gaulliste, se présente aussi, et remporte plus l'adhésion des patrons : droite divisée. Chirac était notamment très proche de Marcel Dassault, financier principal du RPR. Certains patrons roulent tout de même pour VGE (grande distribution, pétrole ) car il est le favori. Le score de Mitterrand au 1er tour pousse tout de même Ceyrac à prendre position pour VGE avant le 2ème tour, le danger se précisant Mitterrand, c'est la remise en cause de ce qui a été acquis Engagement individuel de figures du patronat français, notamment 2 grands banquiers d'affaires menacés par la nationalisation (banque Vernes banque Hervet). [...]
[...] Bonne surprise pour les patrons : rupture de l'Union de la Gauche en 1978. Ceyrac s'engage à être l'intermédiaire entre Chirac et VGE pour rétablir les relations. Aimé Aubert, le financier du CNPF, menace de couper les financements aux partis de droite s'ils ne mettent pas fin à leurs divisions. Campagne du patronat pour dénoncer la gauche avant les élections de 1978 : Aubert, surnommé Le Pharaon fait distribuer des brochures, aide les candidats Groupe de Travail et d'Information Politique pour la Défense des Libertés créé par l'UIMM : travail sur 130 circonscriptions menacées par la gauche place très importante de l'UIMM dans la lutte. [...]
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