Religion, religion séculière, Raymond Aron, marxisme, xixe siècle, religion civique, Révolution française, catholicisme, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Robespierre, Être suprême, Convention, théophilanthropie, hétérodoxie, romantisme, Saint-Simon, saint-simonisme, Auguste Comte, Lamennais
Nous verrons la conjonction entre l'inquiétude religieuse et la croyance dans le progrès. Il y a une volonté de refonder la société sur des religions nouvelles, les religions séculières (du siècle). On le doit à Raymond Aron, sociologue et politiste, adversaire de Sartre, qui invente cette notion de religion séculière à propos du marxisme, pour mettre en lumière l'idée que le marxiste au XXe siècle, dans les régimes de l'Est, avait tourné à une forme de religion, qui en avait toutes les formes sauf la croyance dans l'au-delà. Il considérait que le marxisme, dans ses versions autoritaires, avait tourné à la religiosité, et c'étaient mis en place des rites qui prenaient le relai des religions traditionnelles. Il définit un système de croyances sans dieu et sans transcendance, mais dont l'objectif était l'établissement du bonheur sur Terre.
[...] Le problème du régime du Directoire est un problème religieux. Lorsque les membres de la Convention thermidorienne et le Directoire arrivent en place, on promeut le catholicisme pourtant persécuté dans la période précédente. On comprend que le problème religieux divise tellement le pays que le régime stable est impossible. A partir de 1795 - 1796, on va alors créer une nouvelle religion : La théophilanthropie, qui dure 3 ans et n'a eu que quelques centaines d'adeptes. Elle est proche du franc-maçonnisme, c'est une sorte de secte dirigée par les hommes du pouvoir, qui tentent de stabiliser le régime en trouvant une nouvelle foi. [...]
[...] Il n'y a pas d'évacuation du panthéon, les révolutionnaires le crée. Ils créent les saints de la Révolution. Ils inventent des martyrs de la Révolution, dans lequel figurent aussi Voltaire, Rousseau et tous les pères de cette Révolution. Ces hommes sont donc sacralisés et font l'objet de culte (chansons, hymnes autour de leurs bustes etc.) On reprend un vocabulaire religieux. On parle « d'autel de la patrie », « d'hymne » (chant religieux à l'époque). On utilise des encens et processions, et on a des prêtres de la Révolution. [...]
[...] Renand parle du Christ comme le plus grand des hommes. Il est devenu un mythe et on peut alors l'investir d'idées différentes. Il incarne la fraternité dans ce sermon sur la montagne. Saint-Simon Le saint-simonisme, issu de Saint-Simon, grand penseur de la société industrielle, mort en 1824, est le premier à avoir mis en place l'analyse des nouveaux pouvoirs dans la société industrielle. En 1825, à titre posthume, il publie le livre Le nouveau christianisme. Il constate la nécessité d'un pouvoir spirituel pour réorganiser la société. [...]
[...] Ces hétérodoxies romantiques sont le symptôme de la modernité, on est entre passé et avenir. Le Christ Le Christ reste une figure de premier plan durant tout le XIXe siècle. Il conserve un statut particulier malgré tout. En février 1848, le peuple envahit les Tuileries et met le feu au trône de Louis-Philippe. On trouve un crucifix dans la salle du trône : C'est l'épisode du Christ des Tuileries. Le peuple met à sac le palais mais le crucifix est décroché et porté en procession au son de la Marseillaise, dans l'église d'à côté. [...]
[...] Ils savent qu'ils écrivent l'histoire, et donc ils s'autocélébrent. La première grande fête est la Fête de la célébration de juillet 1790. A cette époque, le catholicisme est encore présent. Ensuite, on fête les victoires de la république. En août 1793, on met en place une fête de la fédération. A l'été 1793, on met en place le culte des martyrs de la liberté (Maras, Barras, etc.). On a aussi la fête de la Raison qui se répand dans toute la France à l'automne 1793. [...]
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