La Russie en 1850 est un pays essentiellement rural, autocratique où le tsar est « tsar de toutes les Russies », dominant un empire multinational qui s'accroît. En 1917, à la fin du règne de Nicolas II, ce colosse au pied d'argile semble être fragilisé : la Russie s'est industrialisée et le pays révèle de multiples contradictions.
Problématique : Nous verrons comment, d'Alexandre II arrivé sur le trône en 1855, à la fin du règne de Nicolas II en 1917, l'empire russe n'a cessé d'osciller entre réaction et modernité (...)
[...] Le maintien du principe de l'autocratie sous Alexandre III et Nicolas II Alexandre III prend le contre-pied de son père. Dès son arrivée, il s'appuie sur les forces conservatrices de la société russe (la noblesse, le clergé) et muselle les oppositions. Face aux contestations il emploie la manière forte : répression, état de siège. C'est à ce moment-là que l'Okhrana, la police politique du tsar est créée en 1883. Contre-réformes : Plus généralement, les réformes menées par son père sont remises en causes (centralisation des décisions, poids plus important de la bureaucratie). [...]
[...] Russe devient obligatoire partout sauf dans le catéchisme en Pologne. De nombreux intellectuels fuient ces pays. Cette russification se met en place notamment grâce à une véritable colonisation : exemple 2,7 millions de colons en Sibérie de 1860 à 1897. Les juifs sont mis à part dans la société : zone de résidence particulière en Russie occidentale ; numerus clausus à l'entrée à l'université ; début des pogroms. Nicolas II maintient également le principe de l'autocratie sauf lorsque le rapport de force ne lui est pas favorable comme après la révolution de 1905. [...]
[...] Problématique : Nous verrons comment, d'Alexandre II arrivé sur le trône en 1855, à la fin du règne de Nicolas II en 1917, l'empire russe n'a cessé d'osciller entre réaction et modernité. I. Le règne d'Alexandre II : la tentation des réformes et de l'ouverture (1855-1881) Alexandre II empereur de Russie de 1855 à 1881. Fils de Nicolas Ier, né en 1818, suscite l'espoir des libéraux. Censure moins forte. Une centaine de périodiques voient le jour. Des exilés rentrent, l'université oublie le numerus clausus. A. La Russie : un empire expansionniste Échec de la guerre dans les Balkans après la défaite de Sébastopol en 1855. [...]
[...] Pour les paysans, la terre qu'ils travaillent depuis des générations leur appartient. Ils ne voient pas pour quelle raison ils devraient la racheter et ainsi s'endetter. Le Statut des paysans libérés du servage fut promulgué le 19 février 1861. Désormais les serfs sont libres, juridiquement responsables devant le mir, la communauté rurale qui s'occupent désormais des tâches de fiscalité et de police qui relevaient auparavant des seigneurs. La terre est divisée en parcelles qui sont partagées entre les serfs libérés mais elle appartient toujours aux seigneurs qui peuvent proposer aux paysans de la racheter. [...]
[...] Et la Russie se retrouve isolée. La Russie procède alors à un renversement d'alliance, se rapprochant de la France à partir des années 1890, pourtant très loin du modèle russe et ennemi au début du siècle sous Napoléon. Cette entente franco-russe était davantage pragmatique. Il s'agissait d'une alliance de défense en cas d'attaque par l'Allemagne ou l'Autriche de l'un des deux pays. Cette entente se renforce au début du 20ème siècle lors des conflits dans les Balkans. Par ailleurs la Russie poursuit ses interventions dans le Caucase et progresse en Orient jusqu'au Pacifique. [...]
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