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La France a longtemps été un pays agricole de petits producteurs propriétaires. Avec 9,3 millions de travailleurs, la France atteint en 1850 le maximum du nombre d'actifs agricoles de son histoire. Après cette date, la paysannerie recule, à l'heure où la France s'industrialise et s'urbanise.
1850 : la moitié de la population active est urbaine au Royaume-Uni, il faudra attendre en 1929 pour un même chiffre en France.
Entre 1850 et 1960, l'industrialisation de la France provoque l'essor rapide de l'emploi industriel. La montée des ouvriers est le fait le plus marquant de l'évolution de la société française, de 4 millions en 1850 à 7 millions en 1960. La hausse du nombre de salariés dans le secteur privé donne à voir une recomposition de la population active, qui est le fruit de mutations économiques liées à l'industrialisation. A partir de 1850 se produit une forte croissance de la main d'oeuvre dans le secteur secondaire (proto-industrie) ; la population active passe de 16,6 à 20,1 millions de personnes en 1911, un tiers de la population active est donc ouvrière. Cette population a une forte identité et joue un rôle social et politique très important. En 1884, la légalisation des syndicats permet le développement de la force ouvrière ; en résulte en 1906 la loi sur le repos dominical puis en 1919 la loi des 8h00 de travail quotidien, symbole de la revendication ouvrière après la 1ère Guerre mondiale.
Néanmoins, des périodes de recul alternent avec des périodes de stagnation qui rendent compte à la fois des crises de l'économie - dans les années 1930 notamment - aussi, entre 1911 et 1962, la population active se stabilise-t-elle entre 19 et 20 millions de personnes. De plus, le chômage connait des périodes de flambée qui correspondent aux périodes de dépression économique, comme en 1880 et en 1936, la France compte 865 000 chômeurs, soit 4,5% de la population active.
Le niveau de vie ouvrier augmente, le nombre d'ouvrier augmente fortement pendant les trente-glorieuses ; après 1945, les ouvriers spécialisés sont très nombreux dans la grande industrie mais sont très mal payés, ils sont au bas de l'échelle sociale (...)
[...] Cette baisse quantitative s'accompagne de changements qualitatifs : suivant les rythmes de l'industrialisation, certains métiers ont disparu (mineur) ou ont reculé (cheminot, métallurgiste) tandis que d'autres, le plus souvent qualifiés, se sont affirmés ; l'outil informatique bouleverse les pratiques. b. L'essor des emplois tertiaires L'industrialisation et l'urbanisation de la société suscitent de nouveaux besoins. Entre 1876 et 1911, le nombre d'employés augmente de par an. Parmi eux, on distingue à partir de la fin des années 1930 une catégorie supérieure, celle des cadres. L'Etat républicain voit son rôle croitre avec l'Etat providence (santé, éducation), ce qui engendre des besoins nouveaux en personnel de la fonction publique. - 1945 : scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans. [...]
[...] La montée de l'emploi féminin est engagée au début des années 1960. Cette évolution, qui accompagne l'émancipation des femmes, est liée à des changements culturels et démographiques profonds, en premier lieu la baisse de fécondité. La modernisation de la société (électroménager), le contrôle de la fécondité et le désir d'émancipation des femmes a joué un rôle important dans le droit de travail des femmes. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à occuper des postes d'encadrement, mais elles sont également surreprésentées dans les emplois peu qualifiés de l'industrie ou des services. [...]
[...] Les mutations de la société La société est transformée depuis 1850 par la croissance économique. La population connaît une révolution démographique : Baisse de la mortalité : progrès de l'alimentation, de l'hygiène, de la médecine (XXe seulement) Augmentation de la natalité, accélérée vers le XXe avec le contrôle des naissances, la contraception, les études plus longues et le travail pour les femmes (fin du XXe) Aujourd'hui, la démographie mondiale connait une stagnation démographique après la croissance spectaculaire du XIXe au XXIe. [...]
[...] Une société post-industrielle ? Le nombre d'actifs dans le secteur tertiaire passe de 3 millions de personnes en 1850 à 8,5 millions en 1960. C'est un secteur en réalité très diversifié et en pleine recomposition. Aujourd'hui, plus de de la population active est employée dans le tertiaire ; le secteur primaire ne représente plus que de cette population du fait des gains de productivité (tracteurs, ) et les ouvriers seulement 20%. a. Le déclin de l'emploi industriel Le nombre d'emplois ouvriers atteint son maximum en 1975 avec 8,3 millions d'emplois. [...]
[...] Le chômage et les contrats de précarité ont une influence sur la protection sociale. Pendant les trente-glorieuses commence le déficit de la sécurité sociale ; comme le financement de la protection sociale repose sur les salaires, le déficit de la sécurité sociale réduit les recettes de l'Etat-providence. B. L'immigration et la société française I. Un pays d'immigration depuis le XIXe siècle A la fin du XIXème siècle, alors que la croissance économique est forte, la France manque de main-d'œuvre en raison d'une faible natalité et des effets de la Première Guerre mondiale. [...]
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