Les migrations en Afrique et au Moyen-Orient sont très anciennes mais aujourd'hui, elles sont plus importantes et elles s'inscrivent dans un contexte économique et politique différent : migrations pour le travail, migrations forcées. Ces régions sont un grand fournisseur de migrants et de réfugiés surtout vers le Nord mais aussi vers quelques pays de ces mêmes régions.
Ces flux peuvent-ils aider les pays pauvres à sortir du sous-développement ou ne sont-ils que le reflet d'une situation dégradée ? (...)
[...] I Une tradition de mobilité en évolution 1 A. Une mobilité ancienne De grandes migrations historiques a)En Afrique noire L'Afrique a toujours connu des migrations : La partie de l'Afrique située au Sud de l'équateur a été en grande partie peuplée par les Bantous, venus de l'actuel Cameroun (migrations commencées vers 3000 ans avant JC). Le peuplement de Madagascar s'est fait à partir du continent et surtout à partir d'Indonésie (entre les IIIe-IVe s et le XVIe En Afrique du Nord et au Moyen Orient Flux dus aux expansions historiques : Musulmans (VIIe Turcs (Xe Mongols (XIIIe Ottomans. [...]
[...] Mais il y a diversification des destinations : Ethiopiens, Somaliens, Erythréens vont en Italie, les Mozambicains, Angolais vont au Portugal, et les Marocains vont en France, au Pays-Bas, et en Allemagne. La montée de l'alternative américaine Les Amériques sont une destination d'émigration ancienne du Moyen Orient, surtout pour les Syro-libanais, qui sont très actifs dans le commerce. L'Amérique du Nord reste toujours plus attractive que l'Europe pour les Arabes du Machrek. Mais pour l'Afrique noire, il y a peu d'immigration vers les Etats-Unis (plutôt vers Europe) malgré la fascination croissante car éloignement, peu de réseaux et service d'immigration US tatillon Clé renforcement des freins migratoires dans les pays développés Espace Schengen et quota américains Le paradoxe dans les pays développés : besoin de main d'oeuvre mais le réflexe sécuritaire prône la fermeture des frontières. [...]
[...] Paradoxalement, les déficits de Main d'oeuvre qualifiée suite à ces départs obligent l'Afrique à recourir à des experts étrangers, ce qui coûte très cher et réduit l'aide au développement. L'Afrique du Sud est particulièrement touchée : personnes dont de nombreux diplômés (surtout blancs) ont quitté le pays entre 1998 et 2001. La situation est critique dans le secteur de la santé. Certains parlent alors de trahison des élites mais ce choix procède d'une rationalité économique, d'une recherche de sécurité et de perspectives d'emploi qu'ils ne trouvent pas dans leur pays. [...]
[...] Pour l'instant, chaque pays procède au gré de ses besoins. Montée de la clandestinité et nouveaux négriers Cette filtration sévère aux frontières aboutit à une montée de la clandestinité : environ chaque année vers l'Europe. Ces flux contribuent à la prospérité d'organisations criminelles agissant en Méditerranée III- Migration et développement 1 A-L'apport discuté des remises Des flux financiers importants L'envoi de fonds par les émigrés est un revenu qui peut être essentiel pour les populations restées au pays. Exemple: au Nigeria : la remise de fonds est sept fois plus importante que l'aide au développement en 2003; dans certaines régions du Sénégal, les envois de fonds des émigrés représentent 60% des budgets familiaux. [...]
[...] Le mouvement est fluctuant selon les crises: en 1994 il y a un pic pour l'Afrique à cause de la crise rwandaise. Pauvreté, insatisfaction sociale et tensions à l'émigration Il y a un déterminisme économique dans la décision de départ : même si ce ne sont pas les plus pauvres qui partent, la plupart des migrants fuient la pauvreté et des pays où il est difficile de s'accomplir professionnellement (poids des clans, corruption . ) La volonté de départ est exacerbée par les images mondialisées des modes de vie du Nord II- Un système migratoire complexe 1 A-Des espaces attractifs internes Un cas spécifique : Israël Le peuplement se bâtit sur l'immigration : Différentes aliya (vagues de peuplement) depuis la fin du XIX, surtout après la création de l'Etat d'Israël en 1948 ainsi que par la loi du retour (toute personne pouvant justifier d'une ascendance juive est accueillie). [...]
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