Les mouvements sociaux en Belgique : Les conséquences de la grève de 1936

Résumé du document

L'entre-deux-guerres est une période mouvementée tant au niveau économique, politique que social.
Du point de vue social, les ouvriers vivent une période où ils vont acquérir de nouveaux avantages. Ces doits seront obtenus grâce à la grève de 1936. « Quelles ont été les conséquences de la grève de 1936 ? » est ma question de départ pour ce travail.

Peut-on qualifier les conséquences de cette grève de changement positif ou négatif par rapport à ce que le monde social connaissait avant 1936 ? Est-ce que les grèves lancées par le monde ouvrier ont trouvé une réponse satisfaisante dans l'adoption des différentes lois?

Je présenterais les différents événements qui précèdent 1936, je montrerais les éléments importants du contexte. D'abord la crise économique de 1929, puis les changements du paysage politique belge, enfin la situation politique et social française.
Je passerais ensuite à la description du déroulement de la grève, je montrerais quels en ont été les acteurs, quelles en sont les caractéristiques générales et les enjeux.
Je terminerais par les deux nouvelles conquêtes sociales, les congés payés et la semaine des 40 heures. Pour chacune d'elles je consacre une partie car elles ont connu toutes les deux une évolution différentes. Elles ont chacune fait l'objet d'arguments favorables ou défavorables à leur adoption.

Extraits

[...] C'est évidemment celle-ci qui a provoqué les réembauchages, et non la semaine de quarante ou de trente-six heures. 3.2 .3/L'application de la loi : le cas des mineurs Après la grève, le congrès national des Mineurs poursuit son action pour une diminution du temps de travail, dans un premier temps, d'une demi- heure. Une commission est créée le 21 septembre par Delattre afin d'étudier cette possibilité. Le 29 novembre, rien n'est encore décidé et l'exaspération des mineurs grandit d'autant [ ] que les mineurs français bénéficiaient de la semaine de 40 heures depuis le 1er novembre 1936. [...]

[...] DEVREKER Roger ans de vie économique, Bruxelles, Paul Legrain éditeur pp. DU CHAMP Guy, Les grands événements du XXe siècle en Belgique, Bruxelles, éditions Reader's Digest pp. LEFRANC Georges, Juin 36, l'explosion sociale, Paris, Julliard pp. LEFRANC Georges, Le syndicalisme en France, Paris, Presses Universitaires de France pp. MABILLE Xavier, Histoire de la Belgique, facteurs et acteurs de changements, Bruxelles, éditions du CRISP pp. Article JANNE Henri, Les vacances populaire en Belgique in Revue internationale du Travail, Genève, vol pp. [...]

[...] En Belgique, elle ne sera ressentie qu'au dernier trimestre de 1930 et gagnera en ampleur en septembre 1931. Le chômage progresse de unités pendant l'hiver 1930 à en décembre 1930. La production industrielle est en recul marqué. [ ] Faute d'un aménagement des marchés de consommation entre pays européens, chacun baigne dans la surproduction. En juin 1932, l'économie belge entre dans une phase de crise aigue. Les grèves de 1932 se situèrent dans ce contexte d'aggravation de la crise et d'augmentation du nombre de chômeurs Elles attestent cette situation économique déplorable à laquelle les gouvernements répondent de façon incompétente et négligente. [...]

[...] La Société Nationale des Chemins de Fer Belges accorde des réductions pour les groupes de 12 et 25 personnes de 35% et 50%. Pour les ouvriers voulant voyager seuls avec leur famille, des réductions pouvant atteindre jusqu'à 50% sont accordées pour des distances au delà de 300 km. La Fédération des exploitants d'autocars et l'Administration de la Marine leurs octrois également des tarifs spéciaux. Etant donnée la suite positive des travaux, la commission voit son secrétariat devenir permanent le 7 mai 1934 et elle change de nom pour prendre celui d'Office National des vacances ouvrières, Henri-Janne en prend la tête. [...]

[...] Les leaders syndicaux n'avaient ni prévu ni voulu cette grève. Toutefois, ils essaient d'empêcher son extension aux secteurs des services publics et de l'alimentation et de la diriger vers des objectifs réalisables. L'accord de Matignon est conclu dans la nuit du 7 au 8 juin, au grand désarroi des patrons qui [ ] voient avec stupéfaction leur personnel unanime se mettre en grève et formuler des revendications. L'accord comporte six points tels que le réajustement des salaires ; la conclusion collective de convention de travail, etc. [...]