Le mouvement ouvrier pendant la révolution industrielle à la fin du XIXe siècle

Thèmes abordés

Mouvement ouvrier, révolution industrielle, Napoléon III, politique, loi Le Chapelier, légalisation du droit de grève, loi Waldeck-Rousseau 1884, Second Empire, Paris, république, droit, loi

Résumé du document

Le mouvement ouvrier apparaît lentement à partir du milieu du XIXe siècle. En 1848, cette population rassemble 6 millions de personnes (ouvriers et leur famille). À l'intérieur, seul 1 million travaille en usine (3 % de la population active). Les autres sont des ouvriers agricoles qui complètent leurs revenus par des travaux d'artisanat ou des emplois dans des manufactures. Il y a à la fois des ruraux et des citadins : faible concentration géographique. Les ouvriers sont concentrés à Paris, Saint-Étienne, Lyon, Rouen, Toulouse, Nîmes. Les productions sont textiles, mécaniques, minières. Les conditions de vie des ouvriers urbains sont très dures : situation misérable. C'est cette misère qui est à l'origine des idéologies socialistes. La base du mouvement ouvrier est l'esprit et le système mutualiste.

Extraits

[...] La loi autorise la cessation concertée du travail, mais comment peut-il y avoir concertation sans cadre syndical ? (Loi Waldeck-Rousseau 1884 : légalisation des syndicats.) - 28 septembre 1864 : création à Londres de l'association internationale des travailleurs (abrégée en « L'internationale »). Tournant dans l'idéologie socialiste : Marx impose à Londres le dogme de la lutte des classes (compétition entre les thèses de Proudhon et de Marx). II. Une apparition qui s'inscrit dans le contexte de la fin du Second Empire Napoléon III veut chercher des soutiens populaires pour son régime, mais ne veut pas dépendre de l'Internationale. [...]

[...] Le mouvement ouvrier pendant la révolution industrielle à la fin du XIXe siècle I. Une apparition progressive Le mouvement ouvrier apparaît lentement à partir du milieu du XIXe siècle. En 1848, cette population rassemble 6 millions de personnes (ouvriers et leur famille). À l'intérieur, seul 1 million travaille en usine ( de la population active). Les autres sont des ouvriers agricoles qui complètent leurs revenus par des travaux d'artisanat ou des emplois dans des manufactures. Il y a à la fois des ruraux et des citadins : faible concentration géographique. [...]

[...] La base du mouvement ouvrier est l'esprit et le système mutualiste. La première société d'ouvriers, « devoir mutuel », est créée en 1827 par les canuts de Lyon (ouvriers de la soie). La presse ouvrière a préconisé de diffuser ce modèle, car il était le seul moyen de lutte sociale. Le prolétariat a été beaucoup façonné par les idées de Proudhon. Le manifeste communiste de Marx est de 1848 (période où ce sont les idées de Proudhon qui ont les faveurs du prolétariat). [...]

[...] Cette proclamation ne peut pas être véritablement comprise comme la naissance politique de la IIIe République : c'est plutôt une réaction contre le système politique qui était en place. Il était perçu par les républicains comme inadapté aux changements économiques et sociaux. Le régime républicain s'affirme de plus en plus jusqu'en 1879. Jusque-là, la IIIe République va avoir du mal à se faire admettre. La démocratie libérale et parlementaire s'acclimate doucement en France. Au cours de cette période, le royalisme décline (force mineure), mais émerge une scission à l'intérieur des groupes républicains : - Socialistes (nouvelle révolution pour instaurer l'égalité sociale et mieux répartir les richesses) - droite et centre (libéraux) La vie politique est désormais dominée par ce clivage. [...]

[...] Le mouvement ouvrier s'est structuré grâce à l'attitude de Napoléon III et à l'impulsion donnée par l'Internationale. Le prolétariat joue un rôle très important à partir de la fin du XIXe. Le régime impérial semble installé durablement en mai 1870. Il semble convenir à une certaine partie de la population. Or, en septembre, le régime tombe de façon inattendue. Cette chute est due à une erreur diplomatique : Napoléon III déclare la guerre en juillet à la Prusse (affaire de succession au trône d'Espagne). [...]