Le premier conflit mondial déchire l'Europe. Mais il s'avère que malgré la victoire les grands vainqueurs que sont la France et le Royaume-Uni se retrouvent affaiblis. La Grande Guerre atteint l'Europe dans sa suprématie. L'ordre mondial n'est plus le même en 1919 qu'en 1914. Amorce d'un changement ou simple accélérateur d'évolutions déjà en cours, le premier conflit mondial est un événement d'une portée colossale. En 1919 le monde se réorganise, mais les divisions et les frustrations instaurent un monde instable. Alors qu'on tente de clore la Première Guerre mondiale, ne prépare-t-on pas la seconde ?
La Conférence de paix a lieu à Paris du 12 janvier au 28 juin 1919. Les grands vainqueurs se divisent au sujet du règlement du conflit. La France est désireuse avant toute chose d'assurer sa sécurité et le paiement des réparations, ce qui passe par un affaiblissement durable de l'Allemagne. Au contraire, les Anglo-saxons ont à cœur de favoriser le redressement du vaincu, afin d'éviter une trop forte prépondérance française en Europe. C'est la question du choix entre la sécurité et l'équilibre européen qui est posée.
Or ce sont majoritairement les propositions américaines qui sont appliquées, et les traités sont très fortement inspirés des 14 points de Wilson. Ce qui entraîne des tensions avec la France. De son côté, l'Italie se voit refuser par les États-Unis les territoires Dalmates que la France et l'Angleterre lui avaient promis en échange de son entrée en guerre.
[...] Les découpages sont donc souvent motivés par des questions économiques. La terrible question des réparations : Le coût de la guerre est très élevé. Aux dépenses de guerre s'ajoutent le prix de remise en état des régions directement touchées par les combats. Les villes sont en ruine, les campagnes dévastées, les industries inopérantes (les Allemands ayant noyé les mines en se retirant.), le commerce exsangue (la flotte marchande étant détruite). La question des réparations est donc fondamentale pour des pays très endettés et très affaiblis économiquement. [...]
[...] Le rationalisme est battu en brèche et l'absurde est mis en avant. C'est donc bien dans un nouvel état d'esprit que s'amorce l'après-guerre. Iniquités entre les classes sociales : Les différentes couches de la société n'ont pas versé le même tribut à la guerre. La mort frappe inégalement : Paysans et intellectuels ont été particulièrement décimés, alors que les ouvriers, pour certains rapatriés à l'arrière, se sont retrouvés un peu plus protégés. Ces différences de mortalité entraînent un certain ressentiment entre les classes sociales. [...]
[...] Les consciences nationales Les insatisfaits de la paix : Nous l'avons vu, les traités de paix ont été source de divisions entre les vainqueurs. L'Italie s'est vue refuser les territoires dalmates qui lui avaient été promis. Il y a donc une véritable humiliation nationale ressentie par les Italiens (c'est une corde que Mussolini saura parfaitement faire vibrer.). Cet esprit de révision s'illustre parfaitement avec l'occupation de la ville de Fiume, occupée à partir du 12 septembre 1919 par le poète Gabriele d'Annunzio et qui sera finalement annexée par l'Italie. Cet esprit de révision et bien entendu très fort parmi les vaincus. [...]
[...] Mais afin de conserver l'appui de la communauté juive, ils renoncent à la création du royaume au profit de l'installation de colons juifs en Israël. Le sentiment de frustration qui en découle entraîne des émeutes en Egypte en 1919. L'Inde accède à un nouveau statut lui conférant plus d'autonomie. Si la période correspond à l'apogée de la colonisation, la Grande Guerre et ses conséquences annoncent son déclin. En effet, comment l'Europe peut-elle se rallier au principe de la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, et dans le même temps mener une politique coloniale ? [...]
[...] Seuls les vainqueurs y sont présents. De ce fait, les pays défaits ne peuvent que très difficilement défendre leurs positions. Très rapidement, le cercle de décision va se refermer pour se restreindre finalement aux grands vainqueurs que sont la France (représentée par Clemenceau), l'Angleterre (Lloyd George), les Etats-Unis (Wilson) et l'Italie (Orlando). La Russie bolchevique est également exclue car considérée comme traître par les alliés. Seulement, les grands vainqueurs se divisent au sujet du règlement du conflit. La France est désireuse avant toute chose d'assurer sa sécurité et le paiement des réparations, ce qui passe par un affaiblissement durable de l'Allemagne. [...]
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