Les débuts de la monarchie de juillet sont difficiles : pas d'assise populaire ou de légitimité historique. Mais avec des atouts : inspiration de la bourgeoisie au calme institutionnel et social, et l'intelligence politique de Louis-Philippe. Louis-Philippe est un personnage peu ou mal connu et les historiens ont tendance à se focaliser sur les dernières années de son règne et à le critiquer. Pourtant, il a connu un destin exceptionnel et une longévité politique rarement égalée.
Petit résumé biographique : fils de Philippe-Égalité qui a voté à la Convention la mort de son cousin Louis XVI il est resté pendant tout son trône suspect aux monarchistes sans aucune légitimité au pouvoir. Il a été soldat dans les armées révolutionnaires jusqu'à Jemappes en 1792 avant d'émigrer et de voyager dans plusieurs pays. Donc, il n'a incarné l'époque révolutionnaire que très peu de temps. Comment va-t-il tirer avantage de ses handicaps ?
En juillet 1830, les députés libéraux sont effrayés par la menace républicaine et voient en lui un recours inespéré. Il va ainsi être mis sur le trône par les bourgeois pour être un monarque qui "règne, mais ne gouverne pas. "
[...] Mais dès 1830 le mouvement se divise sur l'évolution que doit suivre le régime. Mouvement Laffitte, La Fayette, Dupont de l'Eure : 1830 est un point de départ : évolution parlementaire inéluctable. Ils restent partisans d'un roi qui règne sans gouverner ils ont parfois des sentiments proches des républicains, et leur journal Le National glisse vers une sensibilité de gauche. Résistance, Thiers, Guizot(anciens députés de la Restauration): 1830 point d'arrivée : la monarchie constitutionnelle marche à la satisfaction de la bourgeoisie, rien ne doit être modifié. [...]
[...] Devant la paralysie générale de l'État et l'accumulation des problèmes (chômage, insurrections), le roi retrouve sa légendaire prudence et son sens aigu de la survie politique. Le 12 mai il appelle Soult qui forme un gouvernement accepté par la Chambre, de plus en plus hostile aux empiétements royaux. Le roi gouverne À partir de 184, la monarchie de juillet entre dans une phase de stabilité. On l'a qualifiée péjorativement de "moment Guizot " mais c'est l'épanouissement d'une monarchie devenue quasiment parlementaire. "Guizot ? C'est ma bouche On reproche à Guizot son autoritarisme, son austérité et son mépris de la classe politique. [...]
[...] La monarchie entre en stabilité. L'illusion de la monarchie parlementaire (1836-1846) Entre 1836 et 1846, le règne de Louis-Philippe connaît un apogée souvent mal analysé. La France connaît un véritable décollage économique et un grand moment d'histoire politique. Louis-Philippe et le pouvoir. "Le trône n'est pas une chaise vide." Louis-Philippe a toujours voulu régner tout en gouvernant. Mis sur le trône en tant que simple incarnation de l'État, il a toujours œuvré pour devenir le chef de l'exécutif. Il y est arrivé et cela, sans jamais remettre en cause les principes constitutionnels du pays. [...]
[...] Il a été soldat dans les armées révolutionnaires jusqu'à Jemappes en 1792 avant d'émigrer et de voyager dans plusieurs pays. Donc il n'a incarné l'époque révolutionnaire que très peu de temps. Comment va-t-il tirer avantage de ses handicaps ? Il reconstitue l'immense fortune des Orléans en 1825. Il s'habille en bourgeois, se promène dans les rues de Paris, scolarise ses fils au lycée Henri IV avec les enfants des notables du quartier et il va conserver le style vestimentaire même pendant son règne. En tant que rentier, il s'attire les sympathies d'une partie des libéraux. [...]
[...] "Il n'y a plus que le roi. " Les années 1840 sont celles du roi, il règne abandonnant sa prudence légendaire et écoutant de moins en moins son entourage. Cela s'accentue à la mort accidentelle de son fils héritier, le duc d'Orélans, le 13 juillet 1842. Le nouvel héritier, fils du duc n'a que 4 ans et vu les 70 ans du roi, une régence semble être à considérer. Cela mène à une bataille parlementaire ; l'opposition avance le nom de la veuve du duc d'Orléans, réputée d'esprit ouvert et Guizot comme Louis-Philippe imposent le fils cadet de ce dernier, beaucoup plus conservateur. [...]
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