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1°). Les partis antidynastiques refusent le régime :
Les légitimistes : se situent dans la lignée des ultras de la Restauration. Ils montent maladroitement de nombreuses conspirations qui échouent. Ils sont peu représentés au parlement. Cependant, l'appui que lui accorde une grande partie du clergé catholique, l'influence que ses membres conservent en province et l'action d'une nouvelle génération de militants qui défendent une monarchie populaire - même si elle aboutit à une division du mouvement - font du légitimisme une force politique qui compte encore comme on le verra après 1848.
Après leur échec de 1835, les républicains sont divisés entre ceux qui veulent se limiter à un changement de régime politique par l'action légale et ceux qui aspirent également à une révolution politique et sociale. Divisés et fortement affaiblis, ils n'ont pas d'influence parlementaire. Néanmoins, l'esprit républicain progresse : volonté de démocratisation politique, d'amélioration du sort des classes populaires, exaltation de la patrie et de sa vocation à mener les peuples vers la liberté.
2°). Les partis dynastiques.
Alors que la plus grande partie du pays légal accepte le régime, les conflits politiques sont avant tout engendrés par la division des orléanistes. Un premier clivage idéologique continue de séparer le parti du mouvement, désormais nommé gauche dynastique, (Odilon Barrot), constamment dans l'opposition, et le parti de la résistance. Au parlement le premier ne peut guère compter qu'entre 60 à 80 députés sur 450 entre 1834 et 1846.
Le second, est constitué d'hommes partisans d'une monarchie parlementaire et laïque, sous la houlette d'une élite de la naissance et de la fortune. Ils prétendent réconcilier les deux France en menant une politique du « juste milieu ». Ce programme se traduit par un conservatisme qui creuse le fossé entre le pays légal et le pays réel. Certains, le centre gauche, partisans comme Thiers d'une politique extérieure de grandeur et opposés au pouvoir du roi votent parfois avec la gauche dynastique. Mais c'est essentiellement pour tenter d'écarter du pouvoir le centre droit de Guizot et ses proches. Entre les deux groupes, le tiers parti (Dupin), tire profit de sa position centrale pour négocier portefeuilles et sinécures administratives pour ses membres (...)
[...] Quoiqu'il en soit il existe un fort décalage entre le pays légal et le pays réel Les résultats des élections reflètent peu ou mal l'état du second. Au niveau local, les conseillers généraux et d'arrondissement sont désormais élus et non plus nommés par le roi (loi du 22 juin 1833). Surtout, le corps électoral pour les élections municipales est composé du dixième de la population (loi du 21 mars 1831). En 1832, les électeurs communaux étaient quinze fois plus nombreux que les électeurs nationaux. [...]
[...] HISTOIRE CONTEMPORAINE Le temps de la monarchie constitutionnelle La stabilisation (1835-1846) : un décalage croissant entre le pays réel et le pays légal I). Les cadres de la vie politique A. La Charte du 04 juin 1814 révisée Les modifications apportées à la Charte par les libéraux visaient à effacer toute idée d'absolutisme royal et à contraindre le nouveau souverain à gouverner avec l'accord des chambres. Le préambule est supprimé, ce qui signifiait indirectement que la Charte n'était plus octroyée. [...]
[...] Après leur échec de 1835, les républicains sont divisés entre ceux qui veulent se limiter à un changement de régime politique par l'action légale et ceux qui aspirent également à une révolution politique et sociale. Divisés et fortement affaiblis, ils n'ont pas d'influence parlementaire. Néanmoins, l'esprit républicain progresse : volonté de démocratisation politique, d'amélioration du sort des classes populaires, exaltation de la patrie et de sa vocation à mener les peuples vers la liberté. Les partis dynastiques. Alors que la plus grande partie du pays légal accepte le régime, les conflits politiques sont avant tout engendrés par la division des orléanistes. [...]
[...] La crise politique Mais, surtout, la crise économique et sociale se double d'une crise politique et morale. La rupture avec l'Angleterre en 1846 et le rapprochement diplomatique en direction des puissances conservatrices affaiblit le gouvernement qui apparaît comme le garant de l'ordre européen critiqué par l'opinion libérale et nationale. Les entorses de plus en plus fortes à l'esprit du régime parlementaire de la part d'un Louis-Philippe vieillissant nourrissent l'opposition libérale et démocratique. Par ailleurs, une série de scandales (affaire Teste, affaire Choiseul-Praslin) déconsidèrent les milieux gouvernementaux et la majorité parlementaires. [...]
[...] Désormais (loi de 1831) il faut payer 200 F d'impôts et être âgé de 25 ans pour pouvoir voter aux législatives (au lieu de 300 F et 25 ans). Ce qui porte le corps électoral législatif de personnes à entre juillet 1830 et juillet 1831. En août 1846 il y aura électeurs (soit 1 électeur pour 170 hommes contre 1 pour 26 en Grande-Bretagne après 1832). La bourgeoisie moins fortunée demande que le pays légal soit étendu aux capacités i.e. médecins, professeurs, avocats . [...]
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