Tenir compte de 1968 c'est tenir compte de ce qui se passe au lendemain de l'évènement, c'est un évènement qui ouvre quelque chose, une période : le moment Pompidou. Il constitue un laboratoire de la gestion de l'après 1968, de 1969 à 1974, le mot clé de la période est la modernisation de la France. C'est l'enjeu principal.
Les monuments construits témoignent de cette volonté de modernisation : la tour Montparnasse date de 1973, le centre Pompidou est aussi très intéressant, on détruit les halles du pavillon Baltard, on y trouve d'abord un musée d'art moderne, pour Pompidou il faut relever le défi américain, il fait aussi la B.P.I. (Bibliothèque publique d'information), pour tous (1967 : grande diffusion des livres de poche) c'est la volonté de Pompidou (qui avait été le premier au concours général de version grecque dans son lycée.).
Il veut également en faire le lieu de l'institut de musique contemporaine, l'I.R.C.A.M. (Institut de Recherche et de coordination acoustique – musique.), à sa tête on nomme Pierre Boulez qui était à la tête d'un orchestre de New York, et qui coûte très cher à faire venir. Il y a de nombreux tags sur les murs, le bâtiment n'est pas toujours bien vu, l'idée est de faire une fausse usine, les tuyaux à l'extérieur ne servent à rien, on est déjà dans une représentation de l'usine (mais pas encore des friches). Les gens sont très intéressés par l'objet, le succès est immédiat, très populaire, on a un phénomène de masse.
[...] Cette agitation culmine en 1972 avec les obsèques de Pierre Overney, militant de gauche, tué par la milice patronale de Renault, tourneur mis à pied chez Flin, pour agitation syndicale et est tué en tentant de rentrer dans l'entreprise. Cela donne lieux à d'immenses manifestations à Paris. Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur, fait des actions, il rend responsables les responsables des dégâts faits pendant les manifestations. La gauche prolétarienne finit en 1970. La répression est très forte, cela aboutit très vite à la dérive terroriste avec la formation de groupes comme action directe. Une poussée qui traduit fondamentalement une incapacité du monde politique à s'adapter au pays réel. [...]
[...] Le moment Pompidou (1969-1974) Tenir compte de 1968 c'est tenir compte de ce qui se passe au lendemain de l'évènement, c'est un évènement qui ouvre quelque chose, une période: le moment Pompidou. Il constitue un laboratoire de la gestion de l'après 1968, de 1969 à 1974, le mot clé de la période est la modernisation de la France. C'est l'enjeu principal. Moderniser ce n'est pas ce qui vient après, sinon tout serait moderne, c'est quelque chose ayant un contenu positif, on n'arrête pas de vouloir moderniser la France depuis. [...]
[...] La gauche est aussi très divisée au lendemain de 1968. Le vieux parti de la S.F.I.O. au congrès de 1969 et 1971 tente de refonder son programme. C'est l'apparition du nom de parti socialiste (1969), il y a aussi un renouvellement des acteurs, le vieux Guy Mollet passe la main, progressivement, à Savary, puis en 1971 à Mitterrand au congrès d'Epinay qui va tenter d'unifier un parti fortement divisé. Divisions également dans le P.C. C'est l'émergence de multiples partis d'extrême gauche, dont la L.C.R. [...]
[...] Il a travaillé aussi chez Rothschild, il avait compris en 1956 1957 la création de l'eurodollar, qui bouleverse les marchés de l'argent et explosera en 1974, c'est un billet vert qui circule en dehors des Etats- Unis. Il y a une grosse demande de ces dollars pour payer toutes les transactions internationales, car en plus il est gagé sur l'or depuis 1933 (35 dollars pour une once d'or), il y a donc un marché de cela, qui échappe au contrôle des changes, difficile à contrôler, en dehors des juridictions des états. Pompidou fait sa fortune là (1986 : première loi sur les délits d'initiés.). [...]
[...] On reformule le contrat social, ce qui représente une tentative de réponse à 1968. L'apogée de l'économie nationale Jamais l'économie n'a été aussi vite en quantité et qualité, on a de grandes entreprises internationales, c'est les champions nationaux de Pompidou, on a même des hyper marchés depuis 1973, on est bien depuis le début des années soixante dans un processus de changement d'échelle, on a aussi une économie d'endettement. On vit sur le crédit, on finance la création monétaire, la vie de l'industrie se fait en empruntant, on parie sur l'avenir, à Fos sur mer (près de Marseille), on a un énorme complexe sidérurgique qui se crée dans le désert. [...]
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