À partir des années 1950, parallèlement et consécutivement à la décolonisation, se pose la question du modèle économique des nations indépendantes, et surtout celui de l'Amérique latine qui est dans une situation de sous développement marqué. On appellera ces pays les pays du Tiers Monde à partir de 1953. La question est : comment développer économiquement et socialement ces pays? Or à cette époque, développement rime avec industrialisation. Donc : quel modèle d'industrialisation va-t-on adopter pour ces pays ?
Cette question ne peut être que politique car dans le monde bipolaire de la guerre froide, les réponses ne peuvent être que soit libérales soit communistes. Donc d'un côté va apparaître un modèle libéral américain et de l'autre un modèle socialiste. Dans les années 1950, il y a donc 2 modèles de développement d'une façon générale. On va parler de pays en voie de développement : ces pays choisissent une voie ou l'autre. Il en découle qu'au départ, nul ne peut dire quel est le meilleur modèle : certains s'avèreront être efficaces, d'autres inefficaces. Le débat faisait ressortir les défauts de chaque modèle or chaque modèle à ses défauts. D'autre part, le choix du modèle est déterminé par des considérations politiques et par le contexte de l'indépendance.
Il y a donc 3 cas de figure : celui des pays associés aux États-Unis (modèle de développement libéral), celui des pays en rupture avec l'Occident du fait d'une décolonisation violente (adoption du modèle socialiste proche de l'URSS tels le Vietnam, l'Algérie, l'Angola, le Mozambique…), et enfin celui des pays dans l'entre-deux tels le Mexique ou l'Inde.
[...] Cela passe par une adhésion au GATT et plus tard à l'OMC. les modèles ISI, socialistes, communistes sont finis. Le modèle rentier n'est pas terminé, mais ne sera plus comme avant, car les rentes sont contrôlées par le FMI : mise en gage des recettes futures d'exportation. (Club de paris et Club de Londres). À cela s'ajoute la fin du communisme en 1990. Le nombre d'êtres humains qui étaient régis par le capitalisme libéral passe de 1/5 en 1982 à 4/5 en 1992. [...]
[...] Donc les intérêts de la dette augmentent. De plus, il y a une augmentation des taux d'intérêt au début des années 1990s . En 1979, Paul Volker est nommé à la tête de la FED, il mène une politique monétariste, augmente les taux d'intérêt pour baisser l'inflation. Cette hausse se répercute sur l'ensemble du système mondial. Or à partir des années 1970, les prêts accordés aux pays émergents ou pauvres ont été faits à taux variables. À cela s'ajoute l'arrêt de prêt des banques : credit crunch à partir de 1982. [...]
[...] Résultats : tous ces pays ont atteint les objectifs du plan certes, mais avec une détérioration de la qualité des produits. L'industrialisation n'a pas débouché sur une modernisation. Les niveaux de vie et de richesses ont stagné à partir d'un certain moment. Tous ces pays communistes ont échoué dans l'agriculture. Or l'échec agricole dans les pays pauvres et en développement se traduit par des catastrophes alimentaires. Ce qui est paradoxal est que la chine communiste a bâti un modèle de prolétariat équilibré entre paysans et ouvriers mais cela ne lui a pas permis de se moderniser. [...]
[...] Mais il manque des multinationales : double fermeture vis-à-vis de l'extérieur, il n'y a ni d'IDE ni de multinationale (interdits) d'une part, et d'autre part, l'Inde exerce un protectionnisme extrêmement fort (300% de droits de douane sur les importations de voitures). Même si c'est un modèle mixte, l'absence d'insertion dans l'économie mondiale fait qu'on peut associer le système indien suit un modèle socialiste. Le modèle IPE Industrialisation par promotion des exportations. Ce modèle cherche à s'intégrer dans l'économie mondiale. Principe : soit 4 pays (Hong-Kong, Singapour, Taiwan, Corée du Sud dans cet ordre). Au début des années 1950s, ils n'ont rien, aucune ressource et sont pauvres. Ils n'ont aucun avantage comparatif dans l'économie mondiale. [...]
[...] Achat d'usines occidentales clé en main. Dépenser : pratique induite de la rente qui est étatique. Situation qui prédispose à la corruption et au gaspillage des ressources financières. Instabilité. Ce modèle est resté bloqué au stade de l'exportation des matières premières. Dans les cas les plus favorables, l'industrialisation a échoué (Côte d'Ivoire). Ce modèle est un intrus, car c'est le seul qui ne vise pas systématiquement l'industrialisation. Les modèles de rupture Tous les modèles socialistes sont des modèles de rupture avec l'idée de renverser le système économique pour se détacher de l'indépendance vis-à- vis des exportations de matières premières : on sort de l'esprit de la colonisation. [...]
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