L'expérience soviétique et sa remise en cause

Résumé du document

Le « grand tournant » se situe en 1928-1929 lorsque la NEP (Nouvelle Politique économique), proclamée encore « base de la politique économique » de l'URSS en 1928, a été violemment attaquée en 1929 par Staline lui-même, dans un article de la Pravda intitulé « Au diable la NEP », et abandonnée.

A partir de la fin des années 20, Staline a exercé un contrôle total sur le parti communiste débarrassé, par des procès truqués et des purges sanglantes, de tous ceux qui étaient susceptibles de contrecarrer ses volontés. La toute-puissance du parti, héritage de la période de Lénine, se double désormais de la dictature d'un homme.

A la fin des années 20 et pendant les années 30, « l'émulation socialiste », les prouesses des stakhanovistes, l'enthousiasme des jeunesses communistes, les komsomols, étaient autant de preuves indiscutables de l'élan de tout un peuple et de sa foi dans l'avenir de l'URSS, de même que les transformations économiques qui devaient conduire à davantage de bien-être matériel... Mais ce n'était là que l'une des réalités du régime, celle diffusée par la propagande de Moscou...

C'est dans le cadre de ce régime que fut mis en oeuvre, à partir de 1928, une politique économique marquant un tournant radical dans l'histoire de l'URSS et qui reposait sur trois piliers essentiels: la planification, le collectivisation et l'industrialisation...

1.2. La planification totale et impérative.

La direction et l'organisation de l'économie par L'État exigeaient que celui-ci contrôle l'ensemble de la production et de la distribution et fixe des objectifs à atteindre dans les différents secteurs d'activité. La planification, qui n'avait été jusqu'alors que limitée, sectorielle ou annuelle, allait s'étendre désormais sur le moyen terme sous la forme de plans de cinq ans ou piatileka et devenir le cadre contraignant au sein duquel devait se développer l'économie soviétique (...)

Extraits

[...] De plus la reculade en 1962 de Khrouchtchev face aux Etats-Unis dans l'affaire des fusées installées par l'URSS à cuba et les menaces que les réformes projetées dans le fonctionnement du Parti (dont les membres devaient être renouvelés et les mandats limités) faisaient peser sur les apparatchiks qui expliquent l'éviction de coupe chef du pouvoir en octobre Les débuts de l'ère Brejnev La réforme de décentralisation de 1965. La chute de Khrouchtchev a été suivie de l'abandon de la réforme de 1957 au profit d'une nouvelle réforme mise en place à partir d'octobre 1965. [...]

[...] Ces tensions ce sont exacerbées depuis l'arrivée au pouvoir de M. Gorbatchev dans la mesure où la libéralisation politique, conduite depuis 1986, a contribué au réveil des nationalismes L'implosion de l'URSS en 1991 a eu des conséquences graves pour la population russe qui avaient massivement émigré dans les autres Républiques et dont 25 millions de représentants, soit près d'un individu sur cinq, vivaient au début du 21e siècle à l'étranger dans ces Républiques soviétiques devenues des états indépendants où ils constituent des minorités nationales Les transformations de la Russie. [...]

[...] La privatisation "populaire" a consisté pour le gouvernement a distribué gratuitement, du 1er octobre 1992 au 31 janvier 1993, à tous les citoyens russes et à raison d'un par personne, des coupons de privatisation. En novembre 1995 a commencé la seconde phase de désengagement de l'État, celle de la privatisation "capitaliste", avec le lancement du plan "prêt contre actions" qui consistait à confier à des investisseurs privés choisis après enchères, la gestion de la part de l'État dans les grandes entreprises publiques en échange d'un prêt au gouvernement. Les menaces d'éclatement. [...]

[...] Surtout, de larges pans de l'économie sont toujours dépendants de l'État comme les transports ferroviaires ou la production et la distribution de l'énergie. Ainsi, malgré les mutations en cours et les progrès réalisés en direction de l'établissement d'une économie de marché dans le cadre de la restauration de l'autorité de l'Etat, il reste beaucoup à faire pour faire table rase des traditions bureaucratiques et autocratiques fortement enracinés dans le pays après des siècles de tsarisme et 75 ans de communisme. [...]

[...] Cette "déstalinisation" s'est manifestée par une certaine libéralisation (de courte durée) politique et par des changements notables en matière de politique économique. La réforme de la planification. Elle fut décidée par la loi du 10 mai 1957 qui déconcentrait la gestion au profit des régions. La planification demeurait centralisée, car le Gosplan restait l'unique responsable de l'élaboration et de l'exécution du plan, mais le nombre de ministères était réduit et leurs pouvoirs en matière d'investissement et d'approvisionnement des entreprises étaient transférés à des conseils de l'économie nationale ou Sovnarkhozes. [...]