La Cinquième république vit ses dernières années de prospérité avec le mandat écourté de Georges Pompidou, et rentre dans la crise sous celui du Pt Giscard d'Estaing. Le gaullisme, qui a perdu l'Elysée en 1974 et Matignon en 1974 se transforme sous l'autorité de Jacques Chirac mais doit attendre 1995 pour succéder à François Mitterrand, élu par deux fois à la magistrature suprême en 1981 et 1988 (...)
[...] Participation de la France à la Guerre du Golfe Bilan : une pratique du pouvoir plutôt consensuelle et dépassionnée dite «méthode Rocard», qui ménage tantôt les centristes, tantôt les communistes, caractérisée par la modération des réformes. Une popularité élevée de M. Rocard dans l'opinion, mais une politique qui déplaît de plus en plus aux socialistes car jugée trop peu gauche» Des relations toujours délicates avec le président, qui reproche au gouvernement son «déficit social» en Juin 1990. Il est vrai que le Président déteste cordialement son premier ministre. Le 15 Mai 1991 le Président exige sa démission. [...]
[...] -Analyse du scrutin : Le président sortant a été desservi par une conjonction de facteurs défavorables comme la dégradation de son image de marque, de son personnage, sa compromission dans l'affaire des diamants acceptés de Bokassa, empereur de Centrafrique ou son style hautain et aristocratique ayant fini par lasser les français La division de la majorité avec une campagne très critique de J. Chirac au premier tour, son appel au désistement fait du bout des lèvres, ses manoeuvres en sous-main pour faire élire Mitterrand ! C'est un homme usé par le pouvoir, qui n'a pas de programme, pas de perspectives pour la France, une gestion à court terme, au jour le jour. Il se retrouve isolé, devant faire face à des critiques de tous bords. Il ne veut pas être soutenu par un parti. Il se veut indépendant, en pure perte. [...]
[...] Il s'avère impossible de rompre avec les contraintes de l'économie de marché. Les socialistes rentrent dans une période de turbulences politiques. -L'aggravation du chômage : pas de redressement de l'activité ni de l'emploi, le chômage continue à augmenter et passe le cap des deux millions de chômeurs en Mai 1983 -Des déséquilibres financiers catastrophiques : les déficits se creusent, l'endettement de la France augmente, l'inflation, bien qu'en baisse, reste supérieure à celle de nos voisins Des dévaluations en cascade : le franc est menacé et le ministre des finances, Jacques Delors doit dévaluer à plusieurs reprises -Le réajustement : On assiste à un dilemme : faut-il poursuivre la politique de réformes sociales, quitte à affaiblir la compétitivité française, à prendre des mesures protectionnistes sur le plan monétaire et commercial, à sortir du S.M.E. [...]
[...] -La confirmation du recul communiste : des voix. Le P.C.F. est en voie de marginalisation dans la vie politique faute d'avoir su s'adapter et se rénover. A la faveur de la crise, une partie de son électorat populaire va basculer vers l'extrême droite -La confirmation de la défaite de la droite : Moins de des voix au premier tour et un nombre limité de députés : 83 R.P.R U.D.F. et 11 divers droites La constitution de la Vème république se trouve renforcée puisque la preuve est apportée qu'elle autorise l'alternance, ce qui est un principe fondamental de la démocratie. [...]
[...] Giscard veut que 2 français sur 3 votent pour lui. Il affirme sa volonté de gouverner au centre en décrispant la vie politique et en respectant au mieux les droits de l'opposition. Il veut instaurer la proportionnelle, promesse de campagne. Néanmoins cette volonté exprimée pendant la campagne ne sera pas complètement respectée puisque il va relever les taux d'accès au second tour lors des élections législatives de 10 à 12,5%. -Des divergences accrues entre le Président et son premier ministre : Le Premier ministre ne supporte pas le pouvoir de VGE et sa volonté de l'évincer. [...]
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