Après les îles britanniques, la plus grande source de migrants dans l'Empire est l'Inde. Il faut y ajouter un nombre substantiel de Chinois, d'Africains, d'insulaires du pacifique qui s'installent dans diverses parties de l'Empire. Jusqu'en 1860, la plupart de ces migrations viennent pallier le manque de main-d'oeuvre dans les plantations des îles sucrières, mais, par la suite, une proportion croissante des migrants s'installent dans des plantations de colonies qui n'avaient
jamais connu l'esclavage ou partent travailler dans des mines ou sur des chantiers de chemins de fer. La plupart de ces migrants sont recrutés dans le cadre de contrats de travail à long terme. A leur arrivée, ils sont déjà liés à des entrepreneurs spécifiques. Certains contrats prennent la forme de reconnaissances de dettes. Le travailleur a l'obligation de travailler pour un employeur afin de rembourser le coût de la traversée, le remboursement prenant la forme d'une retenue sur salaire.
D'autres travaillent dans le cadre de contrats d' "indenture", c'est-à-dire qu'il y a obligation de travailler pour un employeur pendant une durée déterminée, généralement 5 ans, sans que soit prévu le remboursement d'une dette. A la différence des Européens qui avaient connu ce genre de contrat pendant les siècles précédents, ils ont droit à un salaire et ont souvent droit à un retour gratuit. De 1840 à 1914, l'importance de cette migration "indentured" dans l'Empire reste à peu près stable (environ 150.000 travailleurs par décennie). Mais les destinations, par contre, changent avec le temps. Jusqu'en 1860, c'est l'île Maurice qui reçoit le plus grand nombre de ces travailleurs. Elle est ensuite dépassée par les Antilles britanniques, en particulier la Guyane britannique et Trinidad.
La plupart des migrants gagnent par la suite de nouvelles destinations en Afrique ou dans le Pacifique. Le Natal importe ce type de travailleurs, généralement venus d'Inde, à partir de 1861.
Les planteurs du Queensland recrutent des indigènes venus du Pacifique Sud à partir de 1863. Les plantations de café de Ceylan et les exploitations rizicoles de Birmanie recrutent un grand nombre d'Indiens. L'Afrique orientale britannique utilise de nombreux travailleurs indiens pour la construction du chemin de fer de l'Ouganda. Après la guerre des Boers (1899-1902), des Chinois travaillent dans les mines du Transvaal (...)
[...] Beaucoup semblent trompés par des recruteurs indiens qui leur font miroiter des perspectives extraordinaires. Cela s'explique en grande partie par la misère de nombreux candidats à l'émigration qui viennent en particulier de deux zones où la pression démographique est particulièrement forte : la plaine du Gange et les environs de Madras. En fait, si certains émigrants sont mus par l'ambition, beaucoup sont surtout poussés par le désespoir. Beaucoup de ces migrants viennent d'ailleurs des marges de la société indienne (même si on peut en fait trouver des gens d'origines très variés). [...]
[...] Mais la plupart de ces migrants indiens deviennent en fait des artisans, des employés, de petits commerçants. Quelques nouvelles migrations au vingtième siècle : En Afrique, la route et le rail permettent les migrations, d'autant que les opportunités sont désormais plus largement connues. Ces migrations s'expliquent aussi par l'augmentation de la population. Parmi les populations africaines, les Africains de l'Ouest sont particulièrement prompts à migrer. En Gold Coast, les Noirs : - mettent en valeur de nouvelles terres. - développent la culture du cacaoyer en tant que produit d'exportation. [...]
[...] D'autre part, comment interdire, dans le 1 Les migrations des indigènes dans l'Empire britannique cadre de l'Empire britannique, aux Indiens de vendre leur travail outre-mer ? En 1843, la migration indentured vers l'île Maurice, qui avait été suspendue en 1839, reprend, sous la surveillance du gouvernement. Dès lors, son extension aux Antilles est rapide. L'immigration indienne à destination des Fidji est autorisée en 1879. A destination de l'Afrique orientale à partir de 1895. L'émigration indienne vers Ceylan, la Birmanie, Singapour, est moins contrôlée. [...]
[...] Les conditions de voyage sont différentes mais les deux groupes bénéficient des améliorations techniques du siècle : les navires sont ainsi de plus en plus grands. La probabilité que les Européens traversent l'Atlantique à bord d'un navire à vapeur est plus élevée mais c'est avant tout lié au fait que les navires à vapeur ne sont longtemps pas assez efficaces pour concurrencer les navires à voile sur des très grandes distances (il faut en fait attendre le début du vingtième siècle). [...]
[...] Ils s'établissent d'abord comme petits commerçants mais une partie d'entre eux prospèrent. Cas aussi des Africains venus du Mozambique qui s'établissent en Afrique du Sud. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture