Métier d'historien, Histoire, histoire des individus, science, fin XIXème siècle, historiographie
On a un parcours chronologique du métier d'histoire et c'est à la fin du XIXe siècle que l'on va définir de mieux en mieux le métier d'historien.
Le métier d'historien comme aujourd'hui ne couvre pas toutes les possibilités de faire l'histoire. La connaissance du passé appartient à tout le monde. Or, il existe une distinction très proche entre une histoire d'historiens professionnels et une histoire d'historiens amateurs.
Cette distinction est très récente par rapport à l'histoire elle-même et elle se précise et se met en place dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Elle repose sur la définition de l'histoire comme science et qui sera définie de façon très précise.
Ce caractère scientifique de l'Histoire est établi un peu partout en Europe et aux États-Unis au cours du XIXe siècle.
[...] Le métier d'historien, ou lorsque l'Histoire se fait science : une histoire des individus (fin XIXème siècle) On a un parcours chronologique du métier d'histoire et c'est à la fin du XIXe siècle que l'on va définir de mieux en mieux le métier d'historien. Le métier d'historien comme aujourd'hui ne couvre pas toutes les possibilités de faire l'histoire. La connaissance du passé appartient à tout le monde. Or, il existe une distinction très proche entre une histoire d'historiens professionnels et une histoire d'historiens amateurs. [...]
[...] On peut citer Gabriel Monod qui estimait qu'il incombait aux historiens de réveiller la conscience nationale. Un autre historien, Ernest Lavisse, affirme que la connaissance de l'histoire éclaire l'amour de la patrie C'est la consolidation même du métier d'historien qui passe donc aussi par la construction d'une histoire nationale qui présente la République comme un aboutissement évident et naturel. On n'hésite pas à s'engager dans une perspective plus politique. Les années 1880 sont la période des réformes scolaires portées par Jules Ferry imposant progressivement une école laïque, gratuite et obligatoire. [...]
[...] La méthode historique est scientifique mais n'est pas une méthode telle que l'applique les sciences exactes. Deuxièmement, le document d'archive devient le support premier du travail des historiens. Pour se donner un procédé contrôlable, ils décrivent une technique d'analyse. Seignobos et Langlois décrivent une technique d'analyse avec la critique des sources comme la critique interne et la critique externe. La critique interne cherche à établir l'intention de l'auteur du document et la critique externe est une critique matérielle qui garantit l'authenticité du document pour savoir s'il est ou non faux. [...]
[...] Nous sommes dans une recherche de définition à cette époque et la revue la plus importante est la Revue historique en 1876 dont les deux fondateurs sont Gabriel Monod et Gustave Fagniez. En Allemagne, en 1869, une revue Historische Zeitschrift voit le jour sous le même nom que la revue française en allemand. Les revues sont importantes car c'est un organe de diffusion de cette nouvelle histoire méthodique qui produit la connaissance du passé. Elle veille à la qualité scientifique et permet de critiquer la production historique avec en particulier la rubrique des comptes-rendues. [...]
[...] On trouve le troisième facteur qui fait que l'histoire est un domaine reconnu avec ses méthodes et son assise officiel. Il y a un lien fort entre ces historiens et les hommes politiques de la IIIème République. Cette histoire méthodique vise à promouvoir et à enraciner l'idéologie républicaine dans l'enseignement et dans l'histoire tout court. Au début de la IIIème République, les historiens méthodiques considèrent que l'Histoire peut et doit contribuer à faire évaluer la société et la conscience publique. [...]
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