Fiche décrivant la place des faits en histoire.
[...] Les temps de l'histoire. Ce qui différencie la démarche de l'historien de celle du sociologue, c'est la démarche diachronique : Il n'y a pas d'histoire sans dates L'histoire est un travail sur le temps, un temps aux faces multiples. L'histoire du temps. Un temps social. Le temps de l'histoire est incorporé aux questions, aux documents, aux faites. Il est la substance même de l'histoire. L'histoire se sert du temps social, de repères dans le temps commun aux membres de la même société. [...]
[...] Elles font partie du langage de la profession. La pluralité des temps. A chaque objet historique correspond une périodisation spécifique. Mais le danger consiste à dissoudre le temps en une pluralité de temps sans cohérence. La distinction en trois temps de Braudel est devenue classique. Dans son livre la Méditerranéenne, Braudel va du plus général au particulier. Il consacre la première partie au cadre géographique et matériel, la deuxième à l'économie et la troisième aux événements politiques. Cela correspond à trois temporalités étagées : un temps long, un temps intermédiaire (les cycles économiques) et le temps court, celui de la politique, de l'événement. [...]
[...] II) La construction historique du temps. Temps, histoire et mémoire. Le va et vient permanent entre le passé et le présent, entre les différents moments du passé, est l'opération même de l'historien. L'historien qui est lui-même dans le temps, la marque de ses repères, lui donne une structure. Dans la représentation sociale comme dans la construction historienne, le temps est facteur de nouveauté ; il a un mouvement et une direction. Le temps permet donc un diagnostic (non pas une prophétie) qui va du présent au futur, qui s'appuie sur le diagnostic adressé au passé pour augurer les évolutions possibles. [...]
[...] Le temps est construit par un travail propre au métier d'historien. Le travail sur le temps : la périodisation. Le premier travail de l'historien est la chronologie : ranger les éléments dans l'ordre du temps. Le second est la périodisation : on ne peut embrasser la totalité sans la diviser. Il doit trouver les articulations pertinentes pour découper l'histoire en périodes. La périodisation permet de penser à la fois la continuité et la rupture, elle ouvre la voie à l'interprétation. [...]
[...] Nécessité de faire coïncider le calendrier solaire romain et lunaire judaïque qui organise la liturgie. L'ère fournit un cadre indispensable à l'histoire, mais elle n'est pas pleinement le temps des hommes parce qu'elle reste celle de Dieu. Un temps orienté. Pour la chrétienté, jusqu'à la Renaissance, la fin du monde est le véritable aboutissement du temps. Dieu est le seul maître du temps. Il n'y a pas de différence entre hier et aujourd'hui. A l'inverse, le temps moderne est porteur de nouveautés, de différences irréversibles. [...]
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