Leçon présentant tous les enjeux de l'écriture de l'histoire : de la mise en place de la problématique jusqu'au style d'écriture. Interrogation sur les points communs des grandes oeuvres et sur les personnes qui les désignent comme historique.
[...] On voit le dilemme de l'historien : ou il emploie les mots d'aujourd'hui et il est facilement compris, mais d'une compréhension faussée, c'est l'anachronisme ; ou bien, il utilise les mots d'hier et risque de ne pas être compris par nos contemporains car ces mots sont creux pour eux. La solution naturelle est celle du commentaire. L'écart entre les mots doit être comblé. L'histoire ne peut se passer d'un travail qui est d'ordre littéraire avec des spécificités d'un genre particulier. C'est pourquoi écrire l'histoire sera toujours un art et un métier. Et peut être même un plaisir. [...]
[...] L'histoire comme découpage d'une intrigue. Toute entreprise historienne se définit par une clôture. Elle part d'une question qui pour devenir historique doit s'accompagner d'une idée des documents qui permettront d'y répondre. Il faut aussi distinguer les questions qui conduisent à construire des faits et celles qui appellent l'intrigue. L'œuvre historique se constitue d'abord par le découpage de son objet. L'historien ne peut faire l'histoire de tout : il doit choisir. II) L'intrigue historique. L'intrigue comme confirmation Définir une intrigue pour un historien, c'est d'abord configurer son sujet. [...]
[...] Ecriture de l'histoire : mise en intrigue et narrativité. Qu'ont en commun les grandes œuvres, qui les désignent si évidemment comme historique ? Du tout aux parties. L'histoire ne se construit pas en assemblant des éléments, des faits que l'on expliquerait ensuite. LA matière historique ne se présente jamais comme une suite de petits cailloux mais comme une forme de pâte au départ confuse. Nous allons partir d'œuvres achevées, les considérées comme des textes accomplis et nous interroger d'abord sur leur composition puis sur leur écriture. [...]
[...] Pourtant, au même moment, l'historien cherche à faire que son lecteur se représente ce dont il parle d'où un recours à l'imagination et pas seulement à la raison. Le recours à l'imagination est une nécessité pédagogique sinon il y a le risque de manier des mots sans contenu. L'écriture de l'histoire est donc simultanément du côté du pensé et du vécu. Il faut donner de la chair aux mots Dire juste avec des mots. Un grand livre d'histoire est toujours un plaisir de langue et de style. L'historien ne saurait échapper à la littérature. Il doit représenter et faire comprendre le passé seulement avec des mots. [...]
[...] L'intrigue minimale du tableau est le passage du passé au présent. III) L'intrigue comme synthèse. La synthèse discursive (reposant sur le raisonnement). Est événement tout ce qui arrive, tout ce qui change dans quelques ordres de réalité que ce soit. L'histoire est configurée par une intrigue qui comporte une dimension temporelle irréductible. L'événement est partout dans l'histoire. L'intrigue permet de comprendre comment s'articulent dans l'œuvre historique achevée les différents niveaux d'explication. L'explication narrative inclut l'explication par les causes et les intentions qui sont incorporées au récit. [...]
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