Cette expression est critiquable, puisqu'il n'y a pas eu de guerre, mais un état de tension, qui s'est manifesté dans des crises en général résolues par la diplomatie, et parfois par des guerres sur des terrains périphériques. Cette période peut être découpée de différentes manières.
1) 1945-1962, crise qui culmine avec la construction du mur de Berlin (1961) et des missiles de Cuba. 1962-1975 détente et déplacement des tensions vers la périphérie. 1975-1989 : retour guerre froide.
2) 1945-1949, passage progressif à la division du monde industrialisé en deux camps. 1949-1953, phase de tension maximale. 1953-1975, coexistence pacifique puis détente, avec des crises moindres et volonté de les résoudre par la négociation. 1975-1989 renouveaux des tensions.
Durant toute la « guerre froide », les relations directes entre les deux blocs se déroulent à deux niveaux : Un niveau stratégique, préoccupé par l'équilibre militaire, notamment nucléaire et un niveau tactique, de résolution des crises. Ces deux niveaux doivent être étudiés conjointement.
[...] Le Congrès US refuse de le ratifier. 42- Les États-Unis paraissent, dans les années 70, aller d'échec en échec En 1969 le président (républicain) Richard Nixon décide le désengagement progressif de l'armée US du Vietnam, et d'armer à outrance le régime pro-US du général Thieu, au Vietnam du Sud. Il y est poussé par les réticences des militaires devant un engagement très coûteux et peu rentable ; et par la contestation croissante de la guerre aux EU mêmes, relayée par le Congrès à partir de 1973. [...]
[...] Les EU, mandatés par l'ONU, interviennent. La Chine intervient (novembre 1950), aux côtés des Nord- Coréens : la guerre devient très dure ; puis à partir du printemps 1951 les deux armées restent sur les mêmes positions, de part et d'autre du 38e parallèle. Cette implication US dans le conflit amène les EU à faire de l'Asie orientale, un terrain majeur de leur politique de containment. Ils décident de renforcer rapidement l'économie du Japon, devenu un allié précieux, et de soutenir les Français engagés dans une guerre de décolonisation en Indochine contre les communistes vietnamiens. [...]
[...] Il prend en 1986 l'initiative d'un programme de désarmement unilatéral. Le traité de Washington (FNI 1987) prévoit pour la 1ère fois la destruction des missiles à portée intermédiaire (500 à 3000 km) stationnés en Europe ; les engins à très courte portée (moins de 500 km) sont retirés de RFA et de RDA : l'Allemagne est dénucléarisée Pour les armes conventionnelles, en 1990 les effectifs déployés en Europe par les deux super-puissances sont limités et mis à égalité. Les négociations pour la réduction des armements progressent. [...]
[...] L'aide US se poursuit en faveur du Sud, où s'installe une guérilla communiste, soutenue par le Nord et la Chine. L'engagement direct des EU au Vietnam s'accroît brusquement après 1964. En soldats américains combattent au Vietnam. Le service militaire est rétabli, rendant la guerre moins populaire aux EU, d'autant plus qu'en dépit de bombardements aucun avantage militaire ne peut être obtenu. Il est remarquable que l'implication US au Vietnam, contre un régime communiste soutenu et armé par l'URSS, n'ait pas affecté les relations entre EU et URSS. [...]
[...] RFA et RDA sont admises à l'ONU en 1973. 33- La crise des missiles, la plus grave crise de la période En janvier 1959 une guérilla commandée par Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba. Les mois suivants, le nouveau gouvernement décrète une réforme agraire qui exproprie entre autres les grandes plantations US. Les EU s'éloignent rapidement du régime, cherchent à l'étouffer par un embargo commercial. Castro, qui à l'origine n'était pas communiste, s'est rapproché de l'URSS, bientôt seul fournisseur et client de l'île. [...]
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