Si le passé colonial colle à notre présent, c'est parce que la fin véritable des empires n'est vielle que de quarante ans. C'est aussi parce que le fait colonial, brutal et massif, passe pour être à l'origine des inégalités Nord-Sud. La colonisation est un processus expansionniste qui consiste en l'établissement d'une ou plusieurs colonies par la mise sous influence étrangère de territoires allogènes. En 1870, la France ne tient qu'une partie de l'Algérie, quelques points dans le monde, en Afrique de l'Ouest, une station navale au débouché de la mer Rouge, les comptoirs de l'Inde, certaines îles des Antilles, la Guyane, la Cochinchine et dans le pacifique, la Nouvelle-Calédonie. Entre 1870 et 1890, la France étend son domaine colonial autant en Afrique qu'en Extrême-Orient, dans l'océan Indien et bien sûr au Maghreb dont il est question ici. La France a élargi sa conquête de l'Algérie depuis 1848 et continue dans cette voie. L'Algérie est la porte ouverte sur l'Afrique profonde mais aussi l'Afrique du Nord et les français d'Algérie considèrent le Maroc et la Tunisie comme des zones d'influence.
Les historiens s'accordent à dire que le fait colonial trouve plusieurs facteurs d'explication et en premier lieu le facteur économique (avantage de disposer de marchés protégés, la possibilité de placement des surplus de capitaux à taux rémunérateur et la fourniture sûre et abondante de matières premières). On trouve en second lieu des raisons politiques et psychologiques (nationalisme, intérêts stratégiques et diplomatiques, souci de prestige désir de puissance). Le document qui nous est proposé intègre ces différents facteurs et il se situe à la convergence des différents facteurs économiques, stratégiques et idéologiques.
Ce texte est un article de journal intitulé « Il nous faut la Tunisie » paru dans le quotidien Le Gaulois, le 8 mais 1881. Fondé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, Le Gaulois est un quotidien originellement de sensibilité monarchiste. Il est supprimé par la Commune, en même temps que le Figaro, il reparaît à Versailles. Bonapartiste et antirépublicain ensuite, il se rallie à la cause légitimiste en 1879. Le journal a une diffusion réduite, entre 15.000 et 30.000 exemplaires mais son poids politique est important par son lectorat essentiellement composé par l'aristocratie et la haute bourgeoisie.
Dans les années 1840, les Français s'intéressent à la Tunisie où règne le Bey Ahmed qui désire introduire dans son pays des réformes. Son premier objectif est de se doter d'une armée et d'une marine modernes. Il est hélas abusé par des fournisseurs peu scrupuleux. Les Beys qui veulent moderniser le pays augmentent les impôts et empruntent des sommes considérables en France. Après la révolte de 1864 et des très mauvaises années 1866-1870, la situation financière du pays est telle qu'une commission financière internationale, dirigée par le Français Villet, est installée en 1869. Dans quelle mesure l'intervention en Tunisie s'inscrit-elle dans un contexte plus général d'expansion européenne dans le monde ?
Nous verrons tout d'abord l'expansion européenne au travers des entreprises françaises, des possessions anglaises et des possessions du reste de l'Europe dans le monde. Nous étudierons ensuite le renouveau de la pensée coloniale en s'interrogeant sur l'importance du lobby colonial en France puis en s'attardant sur les intérêts politiques et économiques de la colonisation. Nous aborderons enfin la lutte des européens pour la domination du monde en évoquant les rivalités en Asie, les rivalités franco-anglaises et l'intervention voulue en Tunisie.
[...] Le document qui nous est proposé intègre ces différents facteurs et il se situe à la convergence des différents facteurs économiques, stratégiques et idéologiques. Ce texte est un article de journal intitulé Il nous faut la Tunisie paru dans le quotidien Le Gaulois, le 8 mais 1881. Fondé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, Le Gaulois est un quotidien originellement de sensibilité monarchiste. Il est supprimé par la Commune, en même temps que le Figaro, il reparaît à Versailles. Bonapartiste et antirépublicain ensuite, il se rallie à la cause légitimiste en 1879. [...]
[...] Napoléon en abandonnant ces vastes territoires aux États-Unis pensait donner à l'Angleterre une rivale maritime qui abaisserait son orgueil. L'auteur évoque ensuite le destin de Saint Domingue, ancien nom de la République Dominicaine. Le traité de Ryswick de 1697 partagea l'île entre la France et l'Espagne. Au XVIIIe siècle, sous le nom de Saint-Domingue, la partie occidentale devient la colonie française la plus riche de toute l'Amérique grâce aux profits immenses de l'industrie sucrière. Des centaines de milliers d'Africains furent amenés à Saint-Domingue comme esclaves pour faire fonctionner cette industrie. [...]
[...] Toutefois, il affirme qu'en 1881 la France a abandonné depuis deux siècles sa politique coloniale passant ainsi sous silence les colonisations sous la Restauration, la Monarchie de Juillet et le Second Empire. Il apparaît alors essentiel de retracer les différentes implantations de la France dans le monde avant la IIIe République. Dans la première moitié du 19e siècle, la France ne dispose que de quelques colonies éparses héritages de l'Ancien Régime. La Restauration entreprend l'expédition d'Alger pour des raisons de prestige, à des fins de politique intérieure, et pour mettre fin à la piraterie des corsaires. L'administration des colonies françaises reste mal définie jusque sous le Second Empire. [...]
[...] Marseille, Epire colonial et capitalisme français. Histoire d'un divorce, Paris, Albin Michel Articles "Russie." Microsoft® Encarta® 2006 [DVD]. Microsoft Corporation Un boucanier est à l'origine un coupeur de bois de Saint-Domingue qui chassait les bœufs sauvages pour en boucaner (c'est-à-dire sécher à la fumée) la viande. [...]
[...] Colonisation et prospérité de l'Europe, Paris, A. Colin M. Ferro, Histoire des colonisations. Des conquêtes aux indépendances XIIIe siècle, Paris, Seuil P. Guillaume, Le monde colonial. XIXe siècle, A. Colin P-J Luizard (dir.), Le choc colonial et l'Islam. Les politiques religieuses des puissances coloniales en terres d'islam, Paris, éditions de la découverte J. [...]
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