Le Général allemand Ludendorff est l'inventeur de la formule et de la notion de « guerre totale » : « Non seulement les forces armées des États belligérants, poursuivant leur destruction réciproque, menaient les opérations, mais les peuples eux-mêmes se voyaient prendre part à l'action, la guerre maintenant les atteignait directement et les entraînait dans les pires souffrances. Dans mes Mémoires de guerre, je caractérisais ainsi ce conflit : Les armées et les flottes combattaient les unes contre les autres, de la même manière qu'elles l'avaient fait autrefois, tout en déployant des forces plus puissantes que jamais. Mais à l'encontre du passé, les peuples se massaient avec toute leur énergie derrière leurs armées... Dans cette guerre, il était difficile de distinguer où commençait la force armée proprement dite, où s'arrêtait celle du peuple. Peuple et armée ne faisaient qu'un. Le monde assistait, au sens propre du mot, à la guerre des peuples. »
[...] Les balles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure. » L'Intransigeant août 1914. « Leurs projectiles ont très peu d'efficacité et tous les éclats font simplement des bleus à nos braves soldats. » Le Matin septembre 1914. « Nos troupes se rient de la mitrailleuse. Plus personne n'y fait attention. » Le Petit Parisien octobre 1914. « Notre héros a avoué qu'il avait eu plus peur en passant son baccalauréat que lorsqu'il s'élança à la conquête du Vieil-Armand [lieu de combats extrêmement violents et très meurtriers dans le sud de l'Alsace, pendant l'hiver 1914-1915]. [...]
[...] Avec l'intensification de l'économie de guerre de nombreux ouvriers de la métallurgie, la chimie, la mécanique, qui combattaient en première ligne, sont rappelées à l'arrière et mobilisés dans des usines, ce sont les « affectés spéciaux » Les hommes des colonies sont aussi massivement mobilisés pour participer à la production. Beaucoup sont contraints de venir travailler dans les usines en Europe. À titre d'exemple, la France fait appel à travailleurs coloniaux. Dans les territoires qu'elle occupe, comme le nord de la France ou certaines régions belges, les populations sont soumises au travail forcé ( travailleurs belges sont ainsi déportés en Allemagne). [...]
[...] Les Britanniques mobilisent les troupes de leurs dominions (canadiens, néo-Zélandais, australiens) et plus de de soldats de l'Empire des Indes. C. Même, dans cette guerre de fronts, les populations civiles sont victimes de la guerre. L'exécution d'Édith Cavell (1915). La ville de Lens en 1919. Le torpillage du paquebot britannique Lusitania par un sous-marin allemand en mai 1915 fait 1600 morts, parmi lesquels de nombreux citoyens américains. Environ 5500 civils belges ont été exécutés entre août et septembre 1914, et la ville de Louvain, son université et sa bibliothèque incendiées. [...]
[...] Ce qui explique les combats pour la maîtrise du ciel. Une guerre qui devient mondiale avec plusieurs théâtres d'opérations. La guerre se déroule sur des fronts de plus en plus étendus : à l'ouest de la mer du nord à l'Adriatique, à l'est, de la mer Baltique à la mer Noire. Des fronts secondaires se développent dans les Balkans et aux frontières de l'Empire ottoman, en Afrique La recherche de nouveaux alliés par les deux camps conduit à une extension du conflit : les pays de l'Entente (France, Royaume-Uni, Russie) sont rejoints par le Japon, l'Italie, la Roumanie, la Chine ; les Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie), par l'Empire ottoman et la Turquie. [...]
[...] Grande guerre Lusitania Des affrontements ont eu lieu également dans les airs, avec les premiers combats aériens, où se sont illustrés certains « As de l'aviation ». Les premiers bombardements aériens ont lieu au cours de la Grande Guerre, mais ne sont pas décisifs, l'aéronautique de guerre est encore embryonnaire et ne deviendra une arme de destruction redoutable que lors de la Seconde Guerre mondiale. L'importance sous-estimée de la maîtrise des airs. Grande guerre combats aériens 1916 Verdun Par contre le rôle de l'aviation était essentiel pour désigner les cibles de l'artillerie et permettre de régler la distance de tir. [...]
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