Mémoires de la Seconde Guerre mondiale, historiens, lecture historique, FFI force française de l'intérieur, France, régime de Vichy, retour de la mémoire, Charles de Gaule, procès de Klaus Barbie, mémoire juive
L'Histoire est une évidence, mais la mémoire qui en découle et la perception des faits sont autre chose. L'historien cherche à établir la vérité et à permettre de constituer la mémoire consensuelle. Quelle lecture les historiens font-ils des mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France depuis 1945 ? Le mythe résistancialiste est voulu par de Gaulle dans un but de restauration de l'unité nationale, en réalité très peu de Français peuvent être reconnus comme résistants, de plus, c'est une notion évolutive avec le temps de la guerre. En effet en 1940, il y avait très peu de résistants, mais il y avait énormément de résistants en 1944.
[...] La mémoire collective se fait donc au prix d'oublis voire de contre- vérités. La responsabilité de Vichy est minimisée comme dans le film « Nuit et Brouillard », cette mémoire étouffe les autres mémoires comme celle du génocide. La France de 45 a besoin de toutes ses forces pour se redresser donc l'épuration est courte. II. Années 60-80 : le retour de la mémoire La mémoire officielle s'est affirmée après la Guerre mondiale pendant près de 20 ans autour des gaullistes et des communistes puis c'est grâce en partie aux historiens que la vérité va être peu à peu rétablie. [...]
[...] Les historiens font donc des recherches pour restaurer la vérité cependant ils trouvent plus de sources en Allemagne qu'en France. La mémoire juive qui se met en place réclame justice, c'est-à-dire, la reconnaissance des génocides à travers des procès et la reconnaissance du rôle de l'État. À partir des années 60, les circonstances ont changé et leur sont favorables pour obtenir gain de cause. B. Films et livres En 1973, Robert Paxton a sorti un livre intitulé « La France de Vichy ». [...]
[...] Certains juifs ont notamment joué un rôle dans ce changement de contexte par exemple les Klarsfeld qui sont une famille de juifs ayant témoigné. De plus, dans les années 60, les jeunes demandent des comptes et demandent ce qu'il s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. Le fait que les jeunes s'interrogent sur le passé et sur la mémoire officielle va avoir pour conséquence le départ du président Charles de Gaulle en 1969 (1958- 1969). À ceci, s'ajoute une époque de pacifisme qui est dû à la guerre du Vietnam dans les années 60-70. [...]
[...] Le procès de Klaus Barbie Klaus Barbie était le chef de la Gestapo de Lyon et il a arrêté Jean Moulin en 1943. Après la défaite allemande, il s'est enfui en Amérique latine. Cependant, une fois les dictatures remplacées en Amérique latine par les démocraties (dans les années 1980), les pays européens demandent son extradition pour qu'il puisse être jugé suite à ses actes pendant la guerre. Son procès a eu lieu en 1987 et a été condamné à perpétuité, car la peine de mort a été abolie. [...]
[...] C'est-à- dire, qu'elle condamne les négationnistes qui nient la « Solution finale » ou même les camps. D. Un éclatement de la mémoire La mémoire de la guerre devient multiple en raison de la complexité et de la diversité des faits durant la guerre donc il est difficile de trouver une unité mémorielle. L'historien a pour but de trouver une synthèse de la mémoire sans en oublier un aspect. Beaucoup privilégient un aspect de la mémoire soit par conviction soit par méconnaissance soit par idéologie. [...]
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