Sciences humaines et arts, mémoire, lecture historique, Deuxième Guerre mondiale, réveil des mémoires, mémoire individuelle, mémoire collective, mémoire officielle, mémoire populaire, mémoire matérielle, mémoire immatérielle
Plusieurs types de mémoire : individuelle, collective, officielle, populaire, matérielle et immatérielle.
Il y a 3 définitions de la mémoire : notion floue et polysémique :
- Mémoire : souvenir ou ensemble de souvenirs conscients ou non d'une expérience vécue et/ou mythifiée par une collectivité ou des individus : mémoire source et objet de l'histoire.
- Mémoire : présent du passé : la mémoire permet de rendre compte ce qui s'est passé à un moment présent, alors que l'histoire est du passé tel qu'il serait réellement advenu. Présence incertaine du passé et impression que ce passé a laissé, pas des faits historiques avérés.
- Mémoire : reconstruction des souvenirs de l'histoire vécue : la mémoire dit toujours quelque chose qui s'est passé, mais ne dit pas tout.
[...] Les plus de 45 ans en 1973 sont directement touchés par ce livre : on leur montre ce qu'ils ont fait : les Français se divisent et ont du mal à assumer la thèse de Paxton. Henri Russo parle du Syndrome de Vichy et du passé qui ne passe pas Le syndrome de Vichy touche les hommes politiques : François Mitterrand en est l'exemple : il est révolté par le génocide mais a participé au gouvernement de Vichy et a du mal à le condamner. Années 80 : la mémoire s'apaise car les acteurs directs de la 2°GM sont âgés ou décédés. [...]
[...] La mémoire des historiens est envahie par le sujet de la Guerre d'Algérie. Le cinéma Certains films ont été censurés : Le Chagrin de la pitié, Nuit et brouillard. Des films clés permettent aux Français de prendre conscience du génocide : La Traversée de Paris, Papy fait de la Résistance, Monsieur Batignole, L'Incroyable jardin Cinéma de masse : toucher la population concernant la Résistance réelle et le génocide. Marcel Ophuls, Le Chagrin de la pitié : quotidien d'une ville pendant l'occupation : différentes formes de Résistance : déshéroïsation de la guerre. [...]
[...] Dilution de la mémoire juive dans le souvenir global de la déportation des Résistants français. Les déportés n'ont pas voulu témoigner car le traumatisme était trop important. Mais les Français vont refouler ce traumatisme sans l'oublier pour se reconstruire : - Refus de comprendre : on trouve ce génocide irrationnel, incompréhensible - Prise de conscience: sentiment de malaise car la France n'a rien fait pour empêcher la Shoah : comment reconstruire la France avec le dégoût de soi-même. II) Le réveil des mémoires Une contestation du mythe résistencialiste 1969 : Pompidou remplace de Gaulle qui a démissionné : fin de politique mémorielle résistencialiste. [...]
[...] Les mémoires sont donc instrumentalisées pour renforcer l'Union Européenne, alors contestée. Trop de mémoires tue la mémoire : risque de dilution de la mémoire de la 2°GM. La mémoire risque de devenir une affaire de spécialistes : trop d'éléments pour la population. Papi fait de la résistance : la dérive du champ mémoriel amène à la moquerie et au détachement. Etat des lieux sur les débats actuels autour de la mémoire de la 2°GM Débat sur la pluralité des mémoires : risque d'excessivité, comme l'a fait Chirac. [...]
[...] Procès mémoriaux : l'individu est secondaire, c'est la collaboration qui est condamnée. A travers tous ces procès, le résistencialisme s'effondre. Mémoire étatique encore ambivalente : Mitterrand est un résistant, mais décoré de la franquiste par le régime de Vichy et ami avec René Bousquet. Mitterrand rétablit la célébration du 8 mai : commémoration de tous les aspects de la 2°GM : Il assiste à la 1ère commémoration de la Rafle du Vél' d'Hiv. Il refuse de reconnaître la responsabilité de la France : Vichy n'est pas la France : résistencialisme. [...]
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