Il y a chez les Allemands un fort sentiment de nationalité mais il n'y a pas d'Etat.
L'ancien Saint-Empire Romain Germanique comptait plus de 300 Etats.
La Confédération Germanique créée par le Congrès de Vienne en compte une quarantaine.
Cet édifice reste fidèle à une conception dynastique du pouvoir : il n'y a pas d'institutions parlementaires représentatives.
1848 va donc revêtir un caractère national, un caractère libéral et une dimension sociale et démocratique.
1848 marque une véritable rupture dans l'histoire du monde germanique, rupture qui est passée dans la langue : l'avant 1848 est appelé Vormarz. Il y a donc eu un avant et un après 1848, et qu'après 1848, malgré l'échec des révolutions, rien ne sera plus semblable. L'unité de l'espace germanique se fera 20 ans plus tard, en 1871.
[...] Les élites juives, d'ailleurs, se convertissent (comme le poète Heinrich Heine). c. Des divisions socio-économiques Au nord et à l'Est : les espaces des grands propriétaires A l'Est existe la grande propriété, qui conserve des restes de servage, qui ne seront abolis que progressivement. Surtout, elle s'organise autour des Junkers (grands propriétaires terriens), qui forment les élites de la Prusse. Bismarck sera un de ces Junker. A l'Ouest : les sociétés industrielles et commerçantes A l'Ouest et au sud de l'Allemagne existe la moyenne et petite propriété. [...]
[...] La masse paysanne y est libre. La prépondérance prussienne Or, la Confédération Germanique entre dans la Première Industrialisation, fondée sur le charbon, le fer, le textile. Elle devient vite la première puissance industrielle du Continent fois plus de chemins de fer qu'en France La Prusse fait figure d'Etat le plus moderne, le plus avancé. d. le Courant unitaire Le romantisme politique Trouvent ses sources dans le romantisme. Herder théorise la Nation : le Volk, le Sang, le sol On exalte la grandeur du passé allemand, les mythes. [...]
[...] Facteurs politiques Les Etats sont de taille et d'importance inégale. Un Empire L'Autriche, qui en fait partie pour ses territoires germaniques : l'Autriche proprement dite, et la Bohême-Moravie (République Tchèque actuelle, fortement germanisée à cette époque). L'Empereur d'Autriche est donc un prince allemand 5 royaumes L'un pèse très lourd, c'est la Prusse, autour de la dynastie des Hohenzollern. La Prusse a été l'un des vainqueurs de Napoléon et a beaucoup profité du Congrès de Vienne : elle s'organise désormais en deux grands blocs, un à l'est autour de Berlin (avec une partie de la Pologne) et un bloc à l'Ouest, en Rhénanie. [...]
[...] Se mettent en place des associations de travailleurs. b. Une organisation à l'échelle de la Confédération Très vite, les mouvements souhaitent s'organiser au niveau de la Confédération tout entière. Le Pré-Parlement de Francfort Le 31 mars es convoqué le Pré-Parlement qui va durer 6 jours : 600 représentants de tous les Etats Allemands. Une nouvelle fédération démocratique On y décide d'adopter une nouvelle structure fédérale. On décide qu'il y aura le suffrage universel masculin et qu'on créera des institutions fédérales. [...]
[...] La Prusse s'est donc dotée d'un régime semi-parlementaire. b. La déclaration des droits fondamentaux La proclamation Parallèlement, le Parlement de Francfort publie une déclaration des droits fondamentaux. Le choix de la petite Allemagne A la veille de sa dissolution, au printemps 1849, après un vote très serré, la Petite Allemagne. Le refus de la Prusse Mais Frédéric-Guillaume IV refuse la Couronne, au nom de principe monarchique (il ne veut pas recevoir sa couronne d'un Parlement) et par prudence (puissance militaire de l'Autriche). [...]
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