Le maoïsme est un achèvement assez convainquant du modèle totalitariste. Quel contexte de l'apparition du maoïsme ? Quelles raisons de la fascination pour ce modèle ?
Le maoïsme s'inscrit sur un mouvement de fond qui est la dénonciation par les marxistes révolutionnaires de l'impérialisme comme stade suprême du capitalisme, comme sa forme ultime. Cette dénonciation donne une audience au mouvement communiste à partir de 1919 dans les pays colonisés ou dominés comme la Chine. Le communisme chinois s'allie parfois à un fort mouvement nationaliste. Il gagne une audience dans les pays colonisés dont les populations sont déçues des élites locales. Les Etats-Unis, ancienne colonie, doivent impulser l'indépendantisme avec Wilson et sa réorganisation du monde. Mais elle échoue et des partis communistes révolutionnaires arrivent au pouvoir dans des pays colonisés et avec une forte population agricole.
Après 1945, concurrence des modèles : ce qui a redonné de la crédibilité à l'idée révolutionnaire au XXe est l'idée qu'il y a déjà un pays où la révolution s'est réalisée, c'est donc un idéal réaliste. Mais ce communisme soviétique est mis à mal avec la mort de Staline et le rapport Khrouchtchev qui est un réformateur et qui critique ce qui s'est passé sous Staline comme les purges, les grands procès et le culte de la personnalité. Il met donc en évidence que le modèle soviétique va mal. Le déclin des partis communistes en Europe peut être daté de cette période.
On s'enthousiasme donc pour les mvts qui prennent le relais de l'URSS comme la Yougoslavie ou la Chine. On tend à substituer aux ouvriers européens qui ne sont que faiblement révolutionnaires la lutte des pays colonisés.
I. Le maoïsme, une idéologie
1) Les sources
Elles sont encore objet de débat. La grande difficulté est l'accès aux sources. Quelle est la part de la culture traditionnelle chinoise dans le maoïsme ? Mao se présente lui même comme un lettré, il écrit des poèmes, il donne souvent à sa pensée une forme extrêmement imagée qui donne une traduction du style chinois. Dans le maoïsme il y a un aspect poétique et littéraire qui a peut-être contribué à son rayonnement. Il y a un courant qui voit dans le maoïsme une sinisation du courant marxiste léniniste (...)
[...] Certains thèmes explicites sont repris par les mouvements occidentaux : la valorisation delà spontanéité, de la bureaucratie, la révolution culturelle est aussi une critique du système soviétique. En France, le terme de révolution culturel est positif malgré même les conséquences à laquelle elle renvoie. Culturel n'est pas dangereux malgré le million de morts. La révolution culturelle fait débat. On pense que la révolution culturelle aurait partiellement détruit le communisme en Chine. Après la mort de Mao, le PCC aurait laissé filer l'aspect sociétal. LA révolution aurait apporté ce qu'elle dénonçait. Elle aurait cassé ce qu'elle revendiquait. Conclusion : Les déterminants de la politique maoïste. [...]
[...] La grande difficulté est l'accès aux sources. Quelle est la part de la culture traditionnelle chinoise dans le maoïsme ? Mao se présente lui même comme un lettré, il écrit des poèmes, il donne souvent à sa pensée une forme extrêmement imagée qui donne une traduction du style chinois. Dans le maoïsme il y a un aspect poétique et littéraire qui a peut-être contribué à son rayonnement. Il y a un courant qui voit dans le maoïsme une sinisation du courant marxiste léniniste Mao a aussi été marqué par la philosophie occidentale, on voit très vite chez lui un scepticisme par rapport à la morale traditionnelle. [...]
[...] Quels effets du maoïsme ? ( La révolution culturelle n'est-elle pas l'explosion et la fin de l'idée révolutionnaire ? ( Diffusion d'un modèle de guérilla : identification de guerre et révolution avec implantation dans les campagnes, conquête militaire et fusion avec la population : c'est aussi la tactique du Che à Cuba. La postérité de la logique de guérilla se ressent dans le discours hommage à Che Guevara ou il fait l'éloge du génie militaire du Che, il y a une allusion à la longue marche du Che. [...]
[...] C'est le point de vue des experts, il s'en méfie donc. Il pense que les masses sont tjrs plus révolutionnaires qu'on ne le croit. En 1955 il lance un vaste mvt de collectivisation. Mais en 1956 il connaît un échec car ce mvt s'est heurté à des résistances et il préfère renoncer de lui même à son entreprise. C'est une limite du régime totalitaire, Mao n'est pas tout puissant, il recule. Il va alors reprendre un développement plus progressif pour mettre en place le système soviétique. [...]
[...] Une impasse du maoïsme : La guérilla remplace a révolution : l'homme nouveau qui incarne les vertus révolutionnaires et ne pille pas est le héros révolutionnaire. Les choses sont rendue très difficiles pour les membres du parti en 1949 : les militants se muent en bureaucrates et perdent l'aura du héros révolutionnaire d'avant. Il y a alors une critique du mouvement bureaucratique. Refus et clivages Mao refuse les experts en tous domaines et les intellectuels. C'est d'ailleurs étonnant qu'autant d'intellectuels se soient passionnés pour le maoïsme qui déteste toute forme d'experts. C'est une rupture avec le marxisme léninisme. [...]
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