L'échec de la restauration consacré par les « 3 Glorieuses » (27, 28 et 29 Juillet 1830) impose au sommet de l'État Louis-Philippe 1er, le seul homme capable de concilier les tendances politiques opposées (républicains, libéraux, royalistes...), à la fois franc-maçon libéral et cousin de Louis VIII. Dans un premier temps, la monarchie de Juillet empreinte la voie des reformes d'inspiration libérale, prenant pour modèle sa voisine outre-manche. La France entame donc des réformes politiques, juridiques et sociales.
Louis-Philippe réhabilite la Charte de Louis XVIII mais y apporte quelques changements:
-Elle n'est plus octroyée mais consentie, détail néanmoins central qui représente presque autant que les changements apportés au texte puisqu'il signifie une reconnaissance de la souveraineté du peuple (principe révolutionnaire).
-le Catholicisme n'est plus religion d'État mais Religion professé par la majorité des Français.
-L'article 7 consacre la liberté de la presse et affirme que « la censure ne pourra jamais être rétablie ».
-L'article 13 limite le pouvoir de l'exécutif en supprimant les ordonnances et énonçant que le Roi ne pourra « jamais ni suspendre les lois elles-mêmes ni dispenser de leur exécution » et rappelle: « [qu'] aucune troupe étrangère ne pourra être admise au service de l'État qu'en vertu d'une loi ».
Parallèlement, il y a une affirmation du législatif qui partage désormais l'initiative des lois avec le Roi. Le parlement prend de l'ampleur. La chambre des pairs (chambre haute) est modifiée. La pairie n'est plus héréditaire, la possibilité de devenir pair sans pour autant acquérir un titre de noblesse et la liste des catégories (banquiers, ministres, industriels, ambassadeurs a raison de 3000 Francs d'impôt) dans lesquelles les pairs peuvent être recrutés sont les principaux apports de l'élargissement des pouvoirs du parlement. La chambre basse (chambre des députés élit son président.
[...] Biographie des personnages cités Louis-Philippe (1773 1850) : Louis-Philippe se lance très tôt dans l'aventure révolutionnaire et participe par exemple à la bataille de Valmy. Mais, lassé des excès de la Terreur, il déserte. C'est en 1800 qu'il s'installe en Angleterre et tente de se réconcilier avec Louis XVIII, en dépit de son passé révolutionnaire. Lors de la révolution de 1830, une partie de la bourgeoisie, ayant souhaité la chute des Bourbons tout en se méfiant de la République, met en avant le nom de Louis-Philippe. Il devient roi des Français et prête serment à la Charte constitutionnelle. [...]
[...] La France entame donc des réformes politiques, juridiques et sociales. -La révision de la Charte de 1814 Louis-Philippe réhabilite la Charte de Louis XVIII, mais y apporte quelques changements: -Elle n'est plus octroyée, mais consentie, détail néanmoins central qui représente presque autant que les changements apportés au texte puisqu'il signifie une reconnaissance de la souveraineté du peuple (principe révolutionnaire). -le Catholicisme n'est plus religion d'État, mais Religion professée par la majorité des Français. -L'article 7 consacre la liberté de la presse et affirme que la censure ne pourra jamais être rétablie -L'article 13 limite le pouvoir de l'exécutif en supprimant les ordonnances et énonçant que le Roi ne pourra jamais ni suspendre les lois elles-mêmes ni dispenser de leur exécution et rappelle: aucune troupe étrangère ne pourra être admise au service de l'État qu'en vertu d'une loi -Parallèlement, il y a une affirmation du législatif qui partage désormais l'initiative des lois avec le Roi. [...]
[...] Cette contradiction ira en augmentant jusqu'à provoquer l'éclatement du régime et la fin irrémédiable de la monarchie en France. Cet antagonisme entre la société en pleine transformation et un nouveau régime qui tend de plus en plus vers l'ancien ne sera pas viable. l'immobilisme de l'État La conciliation semble impossible entre deux tendances politiques. Le nom de monarchie de Juillet rappelle que celle-ci est issue d'une révolution, la révolution des Trois Glorieuses du et 29 juillet 1830. Pour cette raison, le roi est surnommé roi des barricades l'insurrection l'a porté au trône. [...]
[...] Mais Louis-Philippe finit par lui préférer Guizot. Vexé, Thiers soutient la candidature à la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, et le regrette quand ce dernier devient empereur suite à un coup d'Etat. Abd El-Kader (1808 1883) : Abd El-Kader est né au sein d'une famille chérifienne qui lui inculque très tôt le respect de la religion. Lorsque les Français foulent les terres de l'Algérie, il se lance dans une guerre sainte qui durera quinze ans. Il inflige notamment aux Français la défaite de la Macta, en 1835. [...]
[...] Le chemin de fer aussi fait son apparition. En 1837 est inaugurée la ligne Paris St Germain en Laye. Une amorce de réseaux ferrés se met en place, certes beaucoup plus lentement qu'en Grande-Bretagne, et qu'en Allemagne, mais la France possède tout de même quelque 1900 km de réseaux ferrés à la fin du régime. La monarchie de Juillet marque donc l'amorce d'une révolution des transports, qui se poursuivra sous le Second Empire. Concernant l'agriculture : la hausse des rendements dans tous les domaines, la spécialisation (en particulier de l'élevage), les progrès des cultures industrielles (la betterave, la culture textile, le ver à soie) permettent un progrès agricole notable, tant en terme de qualité que de quantité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture