La jeunesse et le triomphe des idéologies d’une guerre à l’autre - les regroupements de jeunes (1918-1939)

Résumé du document

Depuis la fin du XIXe siècle, les regroupements de jeunesse se multiplient. Ce qui prouve que la jeunesse a désormais la capacité de se reconnaître, à se regrouper, et que cette jeunesse constitue de plus en plus une catégorie particulière. Il y a des regroupements sportifs, des associations de loisirs, des groupes confessionnels (religieux) et politiques. Il faudra nous interroger sur les objectifs de ces regroupements.

Au niveau politique, le rapport instauré entre l'Etat et la jeunesse, mais aussi les relations avec les différents partis politiques. L'entre deux guerres constitue l'âge d'or des regroupements de jeunesse, au moment où le mythe de la jeunesse se développe, pas seulement en France, mais partout en Europe, notamment le scoutisme. En Allemagne, le Wandervögel (« oiseaux migrateurs »), Hitlerjugend, en Italie avec les regroupements, les balilla, en Union soviétique, les komsomols.

Olivier Galland considère que les catholiques ont été parmi les premiers à créer des associations pour les jeunes. La IIIe République a inscrit dans son programme la laïcité. L'enseignement échappe donc aux catholiques et exerce une moindre influence sur les jeunes. Ces associations confessionnelles auraient pour objectif de récupérer, de renouer avec la jeunesse, dans un temps extrascolaire.

Extraits

[...] En 1918 est formée une union des œuvres laïques, l'union fédérale des œuvres laïques d'éducation physique. En 1923, dans le domaine artistique, est constituée l'union fédérale des œuvres laïques d'éducation artistique. Ces associations laïques sont souvent scolaires et sont des foyers d'éducation populaire où est prônée une forte solidarité. II Les buts et les objectifs de ces regroupements A Un prolongement de l'éducation ? Pour Olivier Galland, la jeunesse est devenue un objet d'éducation Au moment même où l'éducation prend de plus en plus d'importance, avec la révolution scolaire (cf. précédents chapitres). [...]

[...] On soutient les auberges de jeunesse et on essaie d'encourager les départs en vacances. C'est le début de la démocratisation du ski, création d'aéro- club. Des chantiers pour créer des infrastructures sportives sont subventionnés par l'Etat projets de stade ont démarré en 1936. Il fait aussi porter ses efforts sur le développement du sport. Différencier le sport des modèles militaristes des pays fascistes. Favoriser les pratiques en créant des infrastructures et en aidant les clubs. Inscrire l'éducation physique comme politique intégrante du système scolaire ; une école : un terrain de sport Il voulait inciter les jeunes à une pratique généralisée du sport plutôt que de favoriser la performance. [...]

[...] Les adultes ont peur du devenir de ces regroupements de jeunesse. Ils sont perçus comme de possibles concurrents. Les jeunes repoussant le contrôle, l'autorité de leurs aînés, d'où un conflit de générations. Tous les partis politiques suscitent la création de regroupements de jeunes. Les jeunes socialistes sont souvent comparés à des caisses de résonance Il y a de véritables cycles : scission exclusion reconstruction. Ce sont des minorités agissantes placées sous le contrôle du socialisme. Quelle autonomie pour ses jeunes ? [...]

[...] Les camelots du roi sont le plus souvent des étudiants et des bourgeois. C'est une organisation paramilitaire, ils seraient environ 4000 membres, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Toujours à l'extrême droite, on trouve aussi, l'union populaire de la jeunesse française, ou aussi les jeunesses doriotistes, liées à Doriot (communiste exclu du parti, qui créé un parti le parti populaire français). Elles sont principalement implantées à Saint-Denis, ville de Doriot, et un certain nombre à Marseille. Elles sont très fortement anticommunistes. [...]

[...] La jeunesse et le triomphe des idéologies d'une guerre à l'autre - les regroupements de jeunes (1918-1939) Introduction Depuis la fin du XIXe siècle, les regroupements de jeunesse se multiplient. Ce qui prouve que la jeunesse a désormais la capacité de se reconnaître, à se regrouper, et que cette jeunesse constitue de plus en plus une catégorie particulière. Il y a des regroupements sportifs, des associations de loisirs, des groupes confessionnels (religieux) et politiques. Il faudra nous interroger sur les objectifs de ces regroupements. [...]