Après la Seconde Guerre mondiale, la jeunesse acquiert un vrai statut. En 1955 est constitué un haut comité à la jeunesse. Les rapports entre la jeunesse et pouvoir pourraient s'inverser. Il faut nuancer cette question, car les jeunes restent tout de même à l'ombre du pouvoir politique. Apparaît une gérontocratie. La masse des jeunes ainsi que leurs nouveaux rôles dans la société, leur accorde un pouvoir économique, social, culturel et même voire un pouvoir de sanction.
"Les baby-boomers " correspondent aux jeunes nés après la guerre entre 1945 et 1953. En 1946, on compte 840 000 naissances, soit 37 % de plus qu'en 1939. Le pic de naissance apparaît en 1949, 869 000 naissances. En 1968, le tiers des Français ont moins de 20 ans. Et la tranche d'âge de 16-24 ans représente plus de 16 % de la population. C'est un "coup de jeune " pour la France qui entraîne une augmentation de la population scolaire.
En ce qui concerne la population scolaire du secondaire, entre 1945 et 1958, elle est doublée. Elle augmente encore entre 1959 et 1964, de 65 %.
Ce « coup de jeune » se fait dans un contexte particulier de changement, les Trente Glorieuses. À un moment de mutation rapide de la société française. Ce contexte fait dire à J.F Sirinelli que les jeunes "sont plus des mutants que des mutins ".
[...] La révolte qui anime la jeunesse se traduit par le phénomène des bandes. Très bien étudié par Ph. Robert, qui a travaillé sur le vieux Bordeaux (actuellement le quartier mériadek) des années 1950. Il montre que ce phénomène est une manifestation de contre culture urbaine. La bande est fondée sur ce qu'il appelle une morale d'appartenance, en partie ségrégative Un langage et un look vestimentaire particulier. Le phénomène de la galère est étudié par F. Dubet, un sociologue bordelais, dans son ouvrage, la galère : jeunes en survie. [...]
[...] Il faut paraître jeune, beau, jeune et lisse promouvoir la soft idéologie Le jeunisme a pris son ampleur, un des premiers à l'utiliser est V. Giscard D'Estaing. C La désidéologisation en question ? Un désintérêt apparaît, celui des politiques et du jeu politique traditionnel. Et la question de l'abstention. On doit nuancer, on constate la forte mobilisation lors des élections de 2002 contre la montée de l'extrême droite, ainsi que la mobilisation lors de la crise du CPE. Conclusion En novembre 2005, les émeutes des banlieues traduisent la panne du modèle républicain d'intégration, la jeunesse est placée en première ligne, ont prouvé que la jeunesse posait des questions essentielles de la société. [...]
[...] La mode des jeunes filles est plus sage, caban, mocassins et ciré. Une uniformisation des modèles se diffuse par le biais des magazines féminins. Ces signes se retrouvent au travers de la musique des jeunes possédaient un tourne-disque en 1966. Ensuite on passe au transistor que l'on peut déplacer. Selon un sondage d'époque c'est le cadeau de Noël par excellence. Importance du rock, pour exprimer une révolte jeune. Importance des journaux et des émissions radio. Le succès de l'émission, Salut les copains, à la radio en 1959, présentée par une étudiante américaine, d'une durée de 2 heures, de 17h à 19h. [...]
[...] Les jeunes se transforment en cibles de consommation. Une culture jeune qui serait centrée sur la musique et une sociabilité fondée sur les copains. Il y a un débat pour savoir s'il y a une culture jeune ou non. J-C. Chamboredon (sociologue), pense qu'il n'y a pas véritablement de culture jeune Pourquoi ? La pratique culturelle des jeunes serait avant tout dictée par leur milieu social d'appartenance. J. Marny (sociologue) affirme que les jeunes partageraient une nouvelle culture, dont les vedettes, les chansons et les journaux seraient les vecteurs. [...]
[...] Les tricheurs, la jeunesse dorée du 16e arrondissement parisien. Durant ces années 50 et 60, il y a une forme de sociabilité qui se développe autour de films, la fureur de vivre, avec James Dean. Un écrivain, Fr. Sagan, bonjour tristesse, 1956-1957. Une autre sociabilité autour de A.M Sohn, des signes extérieurs de la jeunesse Parmi ces codes juvéniles il y a bien sûr un langage et des rites, les boom apparaissent. Et des objets, comme avoir son scooter. En des 16-24 ans possédaient un scooter. [...]
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