Indochine, algérie, décolonisation, IVème république
A la fin de la deuxième guerre mondiale, le passage à une IVème république est voté massivement. Une nouvelle constitution est alors écrite ; mais le contexte international tendu ainsi que la lettre même de cette constitution montreront rapidement les défauts de cette nouvelle république.
Les revendications indépendantistes des colonies auront raison de la IVème République puisque la France, après huit ans de guerre en Indochine et en Algérie, perdra en même temps son statut d'empire colonial et de régime d'Assemblée.
[...] Le deuxième facteur qui rend la IV ème République vulnérable est l'exclusion des Gaullistes et des Communistes du gouvernement. En effet, le RPF ( rassemblement du peuple français, crée en 1947 par De Gaulle ) est fondamentalement contre la IV ème République puisqu'il souhaiteun régime présidentiel et ne prend donc pas part à l'exécutif et le PCF en a été exclu en 1947 suite à la fin du tripartisme et dans un contexte de Guerre Froide défavorable au communisme. Or, à elle deux, ces deux formations représentent presque la moitiéde l'électorat français puisque le PCF totalise 27% des voix et le RPF 22% aux législatives de 1951. [...]
[...] Les premiers mois de l'année 1957 vont faire retourner cette tendance : en effet, la France s'enlise dans une guerre difficile, qui coûte cher puisque hommes sont appelés à combattre, qui est dénoncée par bon nombre de citoyens quipréfèrent arrêter la guerre plutôt que de savoir la France complice et victime de milliers de morts civils et militaires, de torture . Dès lors, la question Algérienne divise l'Assemblée, et même les Socialistes entre eux. Le Front Républicain est détruit et Guy Mollet est obligé de s'appuyer sur le MRP pour survivre politiquement. Afin d'éviter une scission totale de la SFIO, il démissionne en mai 1957. La fin de l'année 1957 et le début de l'année 1958 est synonyme de paralysie de la vie politique Française. [...]
[...] Parallèlement les revendications indépendantistes des colonies sont de plus en plus pressentes. Le cadre étant maintenant établi, nous allonsvoir en quoi la décolonisation a participé à la chute de la IV ème République en enfonçant la France dans une guerre contre l'Indochine. Dès 1946 l'Indochine est séparée en quatre entre le Cambodge, le Laos le Nord Vietnam du communiste Hô ChiMinh et le sud Vietnam sous l'égide des Anglais. Les Français souhaitent maintenir le territoire sous leur contrôle alors que Hô Chi Minh veut l'indépendance d'un Vietnam réunifié. [...]
[...] Il dénonce alors un conflit dans lequel la France s'enlise sans perspective de victoire et qui coûte cher. Le gouvernement souhaitecontinuer les affrontements, à l'heure même ou la situation est de plus en plus critique pour les troupes françaises comme en témoignent les défaites de Cao Bang en 1950 ou de Diên Biên Phû en 1954. S'en est trop pour l'Assemblée Nationale, le gouvernement Cariel est renversé et Mendès France est élu Président du Conseil. Il signe alors l'arrête de la guerre à Genève en juillet 1954, huit ans morts français et morts Indochinois après son commencement. [...]
[...] Ils ont dès lors pu voter de nombreuses nationalisations par exemple mais ce genre d'entente était précaire commeen témoigne le rapide démantèlement du tripartisme, dès 1947, à cause de multiples discordes entre les communistes et les deux autres formations de l'alliance. Une autre entente domine l'Assemblée nationale de 1947 à 1951 : la Troisième Force qui allie laSFIO, le MRP, les radicaux et les modérés. Malgré cette entente, l'instabilité est forte puisque pas moins de huit Présidents du Conseil se sont succédés durant cette période à cause des trop grandes différences idéologiques qui s'affrontent au sein mêmede la Troisième Force. Le régime des partis rend donc nécessaire la création d'alliances pour obtenir une majorité à l'Assemblée nationale. [...]
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